Roc handball : Pouget tire sa révérence

  • Il y a 11 ans, Pouget débutait en N1. Ce soir, il boucle la boucle.
    Il y a 11 ans, Pouget débutait en N1. Ce soir, il boucle la boucle. Archives JLB
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

22e et dernière journée. Ce soir (20h30), le Roc boucle sa saison à l’Amphithéâtre face à Ajaccio. Un ultime match qui sera aussi le dernier du capitaine Gregory Pouget, «épuisé» et bien décidé à prendre du recul, à presque 30 ans.

C’est une situation bien connue des sportifs. Quand le corps n’avance plus, seule la tête peut prendre le relais. Pour Gregory Pouget, capitaine-pivot du Roc éreinté par des années à se frayer un chemin dans les défenses, le passage de témoin entre le bas et le haut n’était plus possible. Le temps de l’arrêt était venu. Alors, le week-end de Pâques, le gaillard de 29 ans a pris les choses en mains et a acté sa décision: ce soir, il tirera sa révérence et refermera le livre d’une carrière débutée en équipe fanion, et en N1, il y a quasiment 11 ans jour pour jour.

"Je n'en peux plus"

"Cela fait un moment que j’y pense. Déjà, l’an dernier, ça me trottait dans la tête. Mais je voulais profiter de la Nationale 1, avoue-t-il. En décembre, j’étais prêt à repartir pour une saison supplémentaire. Mais là, je n’en peux plus."  Épuisé, touché dans sa chair et à un genou devenu de plus en plus douloureux, Gregory Pouget est donc arrivé au bout du bout. Déjà en 2010, il s’était interrogé dans ces colonnes, évoquant la possibilité de "ne pas pouvoir tenir jusqu’à 30 ans".

Après trois dernières saisons à cent à l’heure, du maintien en N2 jusqu’à la montée puis la survie en N1, l’intensité a eu raison de la patience de cette force de la nature. Agriculteur du côté de La Valière (commune de Baraqueville), père de deux enfants, l’exemplaire Monsieur Pouget a désormais choisi. "Le hand a été ma vie et, aujourd’hui, je ne sais pas ce qui va se passer" 

Nouvelle vie

Seul et "sans consulter personne", même pas sa femme. Après avoir vécu à cent à l’heure, ce sera le repos. Non sans quelques fourmis dans les jambes et une certaine appréhension devant sa nouvelle vie. "Depuis que j’ai annoncé mon arrêt, je trouve tous les matches et les entraînements bizarres, glisse-t-il dans un sourire. Tu te demandes si tu as fait le bon choix car tu tournes vraiment une page. Le hand a été ma vie et, aujourd’hui, je ne sais pas ce qui va se passer." 

Conclure sur une victoire

Le manque. Voilà sa grande question. Lui ne se voit pas encore entraîner. Alors ses proches et ses partenaires ne lui donnent pas longtemps pour replonger. "Certains ont même fait des paris sur la date de mon retour !", se marre le natif de Rodez. Avant de parler de recommencement, il y a d’abord une fin. Mais elle sera discrète. Comme Gregory Pouget et comme il l’a lui-même souhaité. "Je ne meurs pas, je ne pars pas dans un autre pays. Je préfère que ce soit simple. Je suis déjà content de finir avec ces gars-là." "Mais il faut que l’on conclue sur une victoire", exhorte-t-il. On ne se refait pas.

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