Européennes: grand meeting, Parisot invitée, les centristes jouent gros

  • Le président par intérim de l'UDI Yves Jégo (droite) discute avec Marielle de Sarnez (gauche), vice-président du Modem, le 5 mai 2014 à Paris
    Le président par intérim de l'UDI Yves Jégo (droite) discute avec Marielle de Sarnez (gauche), vice-président du Modem, le 5 mai 2014 à Paris AFP/Archives - Thomas Samson
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AFP

Les centristes, qui misent beaucoup sur les élections européennes, font un grand meeting dimanche avec Borloo en message vidéo et l'ex-patronne du Medef, Laurence Parisot, en invitée surprise pour essayer de peser dans ce scrutin où ils jouent gros.

Ils se réuniront aux docks de Saint-Denis. En invité vedette, Jean-Louis Borloo dans un message vidéo d'une durée de sept minutes. Son hospitalisation fin janvier puis sa convalescence sont venues tout chambouler alors qu'il devait être le principal animateur de cette campagne. Il a depuis mis un terme à tous ses mandats et fonctions.

Autres hôtes surprise attendus dimanche: l'ancienne patronne du Medef Laurence Parisot et Brice Lalonde, avec qui Jean-Louis Borloo avait fondé Génération Ecologie. Le nom de Laurence Parisot avait circulé en coulisses cet hiver au moment de la constitution des listes.

Le libéral Guy Verhofstadt, outsider dans la course à la présidence de la commission européenne et qui soutient les centristes français, sera également présent. Avec "sa fougue de gamin" comme l'a dit récemment Jean-Marie Cavada... D'ailleurs certains centristes ne manquent pas d'assurer: "Vous verrez, ce sera lui le prochain président de la commission!".

Le président du MoDem, et maire de Pau, François Bayrou sera également là. C'est lui qui débattra au nom des centristes jeudi soir prochain sur France 2.

"On maintient notre objectif d'au moins 10%", affirme Yves Jégo, animateur de la campagne et qui préside l'UDI par intérim depuis fin janvier. Et d'attaquer son ancienne formation, l'UMP: "le temps que Lamassoure, Juppé et Guaino se mettent d'accord, on va perdre cinq ans...". Le soutien de Laurence Parisot est pour lui un "signe que le combat dépasse les partis".

-Âpre bataille pour la tête de l'UDI-

Oscillant entre 8 et 12% dans les sondages, à la troisième place derrière l'UMP et le FN ou au coude-à-coude avec EELV à la quatrième, les centristes ont du mal à se faire entendre. L'UDI et le MoDem se sont rassemblés à l'automne dernier, sous la bannière "l'Alternative", avec l'idée de sauver leurs 11 députés européens.

Mais si au soir du 25 mai le score est médiocre, la bagarre pour succéder à Jean-Louis Borloo pourrait se révéler encore plus âpre. "Ca reprend de plus belle...", observe déjà un dirigeant centriste.

"C'est le grand retour des chapelles", se plaint publiquement le député UDI François Sauvadet, candidat malheureux à la présidence du groupe à l'Assemblée et persuadé que Jean-Louis Borloo est "resté à la manoeuvre". Selon plusieurs sources, ce dernier continue de passer en effet un certain nombre de coups de fil...

Un première bagarre a déjà commencé pour la tête du Parti Radical, une des composantes essentielles de l'UDI. Rama Yade, qui n'a pas eu la place qu'elle voulait aux européennes, dispute la présidence à Laurent Hénart, l'actuel secrétaire général et maire de Nancy qui assure la présidence par intérim. Et les deux prétendants ont déjà commencé à s'échanger des amabilités.

Mais un mauvais score pourrait également mettre à mal l'alliance avec le MoDem de François Bayrou. Lui-même cultive savamment un certain équilibre entre sa mairie de Pau --n'a-t-il pas promis à ses administrés qu'il s'occuperait d'eux à plein temps?-- sa participation aux meetings et une prudence de Sioux sur la succession à l'UDI, en répètant qu'il veut rester "une voix nationale"...

Source : AFP

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