National : le Raf va devoir espérer

  • Les Ruthénois devront s'imposer samedi et espérer un faux pas de Consolat pour retrouver le National.
    Les Ruthénois devront s'imposer samedi et espérer un faux pas de Consolat pour retrouver le National. Archives JLB
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Maxime Raynaud

Football. En plus de s’imposer face à Hyères, Rodez va devoir espérer que Cannes fasse le métier face au leader Consolat, samedi à la Bocca. Mais le degré d’implication des partenaires de Beuve laisse perplexe. 

Samedi, le regard du Rodez Aveyron football sera forcément tourné vers Cannes. Pas vers le palais des festivals et son tapis rouge mais bien vers le stade Pierre-de-Coubertin. Car sur la pelouse de la Bocca, Marseille Consolat, concurrent N.1 pour l’accession au National et actuel maître du jeu, y défiera l’AS Cannes (6e). 

"Ils sont en vacances (...) mais capables de tout"

Dire du coup que l’espoir ruthénois repose pour une grande partie-Rodez doit quand même dominer Hyères-sur le club formateur de Zidane, Vieira ou Micoud passe franchement pour un doux euphémisme. Sauf que les Azuréens en ont fini avec leur saison et donc, avec leurs énièmes rêves de remontée. "Ils sont en vacances, appuie une personne très proche du club. Officiellement, ils n’ont pas envie de voir une équipe fêter la montée sur leur pelouse. Mais officieusement, ils sont en roue libre."

Un relâchement facilité par le contexte pesant autour d’un club marqué en février par le décès de son propriétaire, Saïd Fakhri-père du président Ziad-, et embourbé dans une course sans fin au repreneur. "Ils se foutent que Consolat ou Rodez monte. Le club est en vente, l’entraîneur (Jean-Marc Pilorget) va s’en aller et les joueurs ont échoué dans la course à la montée,  égrène cet observateur assidu de l’ASC. Pour la plupart, ils ne seront plus là la saison prochaine. Surtout qu’on ne sait toujours pas si on se dirige vers un dépôt de bilan ou un repreneur..."

 Quand au ressentiment des Cannois à l’égard de Marseillais avec lesquels un échange pour le moins viril avait tourné au retrait de points pour tout le monde il y a deux saisons, là encore mieux vaut ne pas trop y compter dessus. "C’est vrai, il y a deux ans, la bagarre n’avait pas placé les relations du meilleur côté. Mais depuis, paradoxalement, les deux clubs sont très amis. D’ailleurs, les deux présidents, Ziad Fakhri et Jean-Luc Mingallon (Consolat), s’appellent régulièrement." 

Anthony Beuve, plus que jamais dernier rempart

Bref, pas de quoi inciter à l’optimisme. Mais la douche n’est pas non plus totale. Lors de leurs deux dernières sorties, et tandis qu’ils ne jouaient déjà plus rien, les partenaires de Chmielinski ont en effet démontré face à Hyères (0-0) et à Grenoble (défaite 3-2) n’avoir pas encore lâché. "Ça reste une très bonne équipe avec de très bons joueurs qui sont, de surcroît, libérés. Ils sont capables de gagner ou, au moins, de ne pas perdre."

D’autant plus que le gardien de but Anthony Beuve, ancien de la maison ruthénoise et considéré comme le meilleur Cannois cette saison-ce qui n’aurait pas échappé à plusieurs clubs de Ligue 2-, connaît parfaitement la situation. Et ne devrait pas se laisser facilement dominer. Si Rodez avait besoin d’un dernier rempart de plus, il l’a trouvé. 

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