Sam Technologies : l'Etat veut rétablir le contact

Dans le cadre du conflit social qui agite actuellement l’entreprise Sam Technologies, les services de l’État (préfecture, Direccte…) disent "suivre l’évolution de la situation" et "restent très attentifs et très attachés à une sortie de crise qui satisfasse l’ensemble des acteurs".

Dans cette perspective, le préfet de l’Aveyron Cécile Pozzo di Borgo a proposé hier «aux deux parties la nomination d’un médiateur, afin de renouer le contact entre les acteurs, de faciliter les échanges et d’obtenir une résolution rapide de conflit». Cette initiative a été accueillie avec une certaine tiédeur chez les personnels grévistes de Sam Technologies. Avec un petit sourire aux lèvres, les représentants du personnel laissent clairement entendre que ce n’est pas de la préfecture qu’ils attendent une intervention, mais du plus haut niveau de l’État. 

"Nous avons fait remonter la situation et les enjeux de ce conflit jusqu’au gouvernement et jusqu’au ministère concerné et nous espérons avoir des retours assez rapidement. On verra."

"L’Aveyron a besoin de Sam Technologies"

De passage hier à Decazeville, le président du conseil général Jean-Claude Luche a commenté brièvement la situation qui agite l’une des plus importantes entreprises industrielles du département. "Je veux faire confiance aux dirigeants de cette entreprise, a déclaré le patron du conseil général. Il faut qu’ils sachent qu’ils sont les bienvenus en Aveyron et que l’Aveyron a besoin d’eux. Je mettrais toute l’énergie nécessaire pour trouver des solutions satisfaisantes pour tous et pour que SamTechnologies reste dans le département. C’est important pour le Bassin mais aussi pour l’ensemble du territoire départemental et, bien sûr, pour les centaines de salariés qui y travaillent et dont on connaît les compétences." 

Un long article dans Les Échos

Le journal Les Échos a consacré cette semaine un long article aux projets du groupe Arche. À vrai dire, l’article n’apporte pas vraiment de nouveaux éclairages sur la situation et les perspectives du groupe. On retiendra cependant une phrase du PDG Patrick Bellity: "Hormis l’usine Villers-la-Montagne (où Arche doit investir 15 M€ en 2015, NDLR), tout accroissement d’activité se fera hors de France. Cela fait 20 ans que je résiste, mais je ne peux plus répondre à l’équation entre la baisse des prix de 30% en six ans et la hausse des coûts de la main-d’œuvre et du gaz." Pour le reste, Patrick Bellity confirme l’internationalisation d’Arche vers la Turquie et la Corée du Sud, avec les inévitables questions et incertitudes qui peuvent accompagner ce type de stratégie industrielle.