Copé: "l'heure est au cessez-le-feu puisque je pars"

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AFP

Jean-François Copé a déclaré, selon un de ses proches, que "l'heure est au cessez-le-feu puisque je pars", mercredi lors d'un bureau politique élargi de l'UMP.

"Ceux qui ne m'ont pas soutenu, l'heure est au cessez-le-feu puisque je pars", a demandé M. Copé lors de l'une de ses dernières réunions en tant que président de l'UMP, avant que plusieurs responsables du parti ne prennent la parole pour lui rendre hommage.

"L'étude anthropologique d'hier est à mettre dans les mémoires", a lâché M. Copé, faisant référence au bureau politique au cours duquel il a subi les attaques de plusieurs ténors dont François Fillon, Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet.

Un prolongement des propos exprimés dans la journée de mardi lors d'une réunion avec ses soutiens: "les gentils ont été gentils, les méchants ont été méchants", avait-il analysé, selon la même source.

Mercredi en bureau élargi, M. Copé a cependant souligné qu'il n'avait "ni rancœur ni aigreur": "je me dois d'être positif, toujours, vu l'histoire de ma famille".

Il a "remercié tout le monde pour les messages nombreux reçus", notant que "tous n'étaient pas des messages de condoléances, beaucoup étaient des encouragements".

"J'ai adoré être président de l'UMP, c'est de la résolution de conflits en permanence mais on découvre aussi des gens qui donnent le meilleur d'eux-mêmes", a expliqué le député de Seine-et-Marne.

Selon lui, sa démission de la présidence de l'UMP est "une épreuve professionnelle qui doit être mise à sa juste proportion, tout en étant naturellement triste".

Plusieurs responsables UMP présents ont ensuite rendu hommage à M. Copé, dont le député-maire de Courbevoie Jacques Kossowski: "si j'ai gagné dans ma ville (aux municipales de mars) c'est grâce à toi. Tu as pris la décision de quitter le bateau pour le faire réparer", a-t-il affirmé.

Le filloniste Patrick Ollier, ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement, a "soutenu François Fillon mais nous n'avons jamais été ennemis", a-t-il dit, ajoutant: "nous avons été adversaires, j'imagine ta souffrance mais ta décision est courageuse et sage car elle permet de conserver la précieuse unité".

Englué dans l'affaire Bygmalion, le président de l'UMP quittera ses fonctions le 15 juin. Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, et François Fillon prendront alors la barre du parti en attendant le congrès extraordinaire de l'UMP prévu en octobre.

M. Copé est arrivé souriant mercredi matin au siège de l'UMP. A la question "qu'allez vous faire à l'UMP jusqu'au 15 juin? ", il a répondu "mille choses!".

Source : AFP

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