Midi-Pyrénées : le tourisme en berne en 2013

Dans son étude sur l’année économique écoulée, publiée mercredi, l’Insee Midi-Pyrénées relève une chute de 4 % de la fréquentation touristique des hôtels et campings de la Région, - la 5e de France pour le nombre de touristes -, contre une croissance de 0,8 % à l’échelle nationale, indique l’auteur de l’étude Bertrand Ballet.

Le recul est lié aux inondations du 18 juin, qui ont dévasté le sud de la région, plaçant 127 communes en état de catastrophe naturelle. Le nombre de campeurs a baissé de 4 % pendant la saison d’été (mai-septembre) alors qu’il progressait de 3 % sur l’ensemble de la France. Lourdes, principal pôle hôtelier de la région, a particulièrement souffert, 28 % de sa capacité ayant dû fermer jusqu’à la fin 2013, selon l’Insee. La chute de fréquentation a été d’un tiers en juin 2013 par rapport à juin 2012 dans la cité mariale et sur l’année la baisse y a atteint 11 %.
Pour l’Insee toutefois, le choc ne devrait pas se prolonger en 2014, car une fois les dégâts réparés, la fréquentation touristique régionale a rejoint en fin 2013 celle des mêmes mois de 2012. La clientèle d’affaires des hôtels en région toulousaine a aussi légèrement baissé, tribut payé cette fois à une conjoncture globale peu dynamique. Le niveau record des commandes et des livraisons d’Airbus et des autres constructeurs de la région (ATR et Socata) ont permis à l’activité économique globale de la région de progresser légèrement et Midi-Pyrénées a été la seule région de France (hors Corse) à être créatrice nette d’emplois industriels l’an dernier (+500 emplois), alors que 50 000 de ces emplois étaient perdus à l’échelle nationale.

Le bâtiment comme le tourisme en difficulté
Le bâtiment comme le tourisme a été particulièrement en difficulté. Le manque d’activité s’est accompagné d’une baisse de 3,6 % des effectifs (-2500 emplois), contre -1,8 % en moyenne en France, une performance plaçant Midi-Pyrénées au 17e rang en France.

« Globalement, l’activité économique a été peu soutenue en 2013 mais nous avons fait un petit peu mieux que la moyenne nationale, exclusivement grâce au dynamisme aéronautique », a résumé le directeur régional Jean-Philippe Grouthier.

Les données sur le début 2014 ne sont pas encore complètement disponibles mais les premiers éléments « ne font pas apparaître de retournement de la conjoncture aéronautique » soutenue par un gros matelas de commandes des années précédentes. Il n’y a pas non plus d’évolution marquant du taux de chômage qui reste à peu près stable autour de 10 %, notent les conjoncturistes de l’Insee.