Top 14: Finale Toulon-Castres, quand l'histoire voit double

  • Les Castrais soulèvent le "Bouclier de Brennus" après leur victoire en finale du Top 14 contre Toulon, le 1er juin 2013 au Stade de France Les Castrais soulèvent le "Bouclier de Brennus" après leur victoire en finale du Top 14 contre Toulon, le 1er juin 2013 au Stade de France
    Les Castrais soulèvent le "Bouclier de Brennus" après leur victoire en finale du Top 14 contre Toulon, le 1er juin 2013 au Stade de France AFP/Archives - Bertrand Langlois
  • Le Castrais Antonie Claassen (d) se fait plaquer par un joueur de Toulon, le 1er juin 2013 en finale du Top 14 au Stade de France
    Le Castrais Antonie Claassen (d) se fait plaquer par un joueur de Toulon, le 1er juin 2013 en finale du Top 14 au Stade de France AFP/Archives - Bertrand Langlois
  • Finale du Top 14 de rugby Finale du Top 14 de rugby
    Finale du Top 14 de rugby AFP - L. Saubadu/P. Defosseux, pld/dmk
  • Bakies Botha (c) de Toulon tente de passer la défense de Castres, sous les yeux de Jonny Wilkinson (d), le 1er juin 2013 en finale du Top 14 au Stade de France
    Bakies Botha (c) de Toulon tente de passer la défense de Castres, sous les yeux de Jonny Wilkinson (d), le 1er juin 2013 en finale du Top 14 au Stade de France AFP/Archives - Bertrand Langlois
Publié le
AFP

La légende s'écrira samedi (21H00) au Stade de France où comme l'an passé, Toulon, empereur d'Europe, et Castres, souverain en France, s'affronteront pour le Bouclier de Brennus et des rêves d'incroyable doublé.

Il faudrait un palimpseste à l'heure d'écrire la chronique de l'édition 2013-2014 du Top 14. Car entre les lignes de cette saison, on devine encore le récit de la précédente qui avait vu Toulon se hisser sur le toit de l'Europe puis buter sur Castres (19-14) au terme d'un épilogue haletant.

Alors, l'histoire bégaye-t-elle? Et les rôles sont-ils si figés: à Toulon le portefeuille européen, à Castres celui de l'Intérieur?

Ce serait sans compter l'ambition dévorante du RCT qui a fait monter en régime et en précision sa machine à concasser. Les Saracens, engloutis au Millennium Stadium de Cardiff (23-6) en finale européenne samedi dernier, en tremblent encore.

Inexorablement, et portée par ses échecs passés, la broyeuse rouge et noire progresse vers un historique doublé Top 14 - Coupe d'Europe.

C'est la troisième fois d'affilée que le RCT de Bernard Laporte gagne son ticket pour la finale du Top 14 après avoir disputé une finale européenne. Le bilan: en 2012, défaites en Challenge européen et en championnat (contre Toulouse 18-12); en 2013, un titre en Coupe d'Europe, une défaite en championnat; en 2014, une couronne continentale et puis?

Pour ne pas tomber cette fois à court de jus, physiquement comme mentalement, le RCT du président Mourad Boudjellal a soigné les détails pour enchaîner parfaitement trois semaines décisives comptant demi-finale du Top 14 (16 mai), finale de Coupe d'Europe (24 mai), finale de Top 14 (31 mai).

Pour les corps, ce fut donc récupération calibrée, cryothérapie mais aussi gestion fine de l'effectif comme en témoignent les sorties avant même l'heure de jeu de tout le cinq de devant contre les Saracens.

Quant à l'esprit, il n'y eut guère besoin de le piquer davantage à en croire les discours post-finale européenne. Pour ces "Galactiques", dont plusieurs ont été champions du monde, la soif de victoires est inextinguible et la haine de la défaite tenace.

- Les échos du passé -

Et puis, les Rouge et Noir ont chevillé au corps l'envie d'offrir le plus beau cadeau d'adieu à leur capitaine et ouvreur Jonny Wilkinson, 35 ans. La légende anglaise, dont le talent n'a d'égal que l'humilité, chaussera une dernière fois ses crampons samedi pour écrire une dernière ligne à un palmarès déjà étoffé.

Mais en face, nul ne sait quel sort tireront encore de leurs chapeaux ces Castrais qui ont érigé l'effet de surprise en marque de fabrique.

On les croyait rentrés dans le rang quand, réguliers sans être brillants, ils s'étaient qualifiés in extremis pour les barrages de Top 14 début mai.

Neuvième budget du Top 14 avec 17 millions d'euros -loin des 33 millions du RCT- le CO a depuis retrouvé l'élan qui l'avait porté contre toute attente au titre l'an dernier, avec un nouvel attelage d'entraîneurs aux commandes (Darricarrère, Milhas, Rolland à la place de Labit et Travers).

Clermont en a d'abord fait les frais en abandonnant ses quatre ans et demi d'invincibilité à Marcel-Michelin en barrage (22-16). Puis Montpellier, que l'on pensait armé pour le titre, a cédé au bout de la prolongation en demies à Lille (22-19).

Expert pour faire déjouer ses adversaires, le CO devra d'abord répondre au défi physique toulonnais. L'intransigeance de son pack dans les phases de conquête, la ruse du demi de mêlée Rory Kockott et l'ouvreur Rémi Tales, sublimé ce jour-là, avait permis à Castres de s'imposer l'an passé.

Il faudra au moins cela cette fois encore pour conserver le Bouclier et renouer avec son glorieux passé quand, juste après la guerre, le CO régnait déjà sur l'Hexagone (1949, 1950).

Finales perdues et gagnées, histoires entre-mêlées, derniers adieux... Les échos du passé hanteront samedi les coursives du Stade de France et ne seront recouverts que par le grand coup à venir.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?