Après l'arrestation d'un Français, "profonde inquiétude" pour l'avenir avoue la presse

  • La ministre belge de l'Intérieur Joelle Milquet accueillie par son homologue français  Bernard Cazeneuve à la gare du Nord le 1er juin 2014 à Paris
    La ministre belge de l'Intérieur Joelle Milquet accueillie par son homologue français Bernard Cazeneuve à la gare du Nord le 1er juin 2014 à Paris AFP - Thomas Samson
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AFP

Les éditorialistes de la presse nationale et régionale avouent lundi leur "profonde inquiétude" pour l'avenir après l'arrestation d'un Français au "profil jihadiste", soupçonné d'être le tireur du Musée juif de Bruxelles.

"La satisfaction de voir que l’auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles a été appréhendé rapidement, est mince face à la profonde inquiétude que suscite la menace djihadiste en Europe", commente Yves Thréard, dans Le Figaro.

"La France est devenue un vivier de djihadistes", assène dans l'Alsace, Raymond Couraud qui estime lui aussi que "l'arrestation de Bruxelles confirme les pires inquiétudes. Mehdi Nemmouche s'inscrit dans la lignée des Merah et autres Kelkal, confirmant que le fanatisme est une menace pour notre société".

"Que l'on ne se fasse pas d'illusions. Nous vivons dans le calme mais cela risque d'être terrible dans des délais très proches", prévient Philippe Waucamp, pour le Républicain lorrain. L'éditorialiste explique : "il y a un an, moins de cent compatriotes s'initiaient aux joies du djihad en Syrie. Au printemps, on en dénombrait trois cents!..."

"Ce constat, pour Philippe Marcacci (l'Est républicain) s'accompagne d'une certitude, dans les années à venir, il y aura d'autres Mohamed Merah, d'autres Mehdi Nemmouche".

Un sentiment partagé également par Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne : "avant Mehdi Nemmouche, il y a eu Mohamed Merah. Après lui, il y aura forcément un autre djihadiste qui, froidement, tuera des innocents. C'est dans la logique statistique du terrorisme d'aujourd'hui."

"Xénophobie et exclusion s'installent dans le quotidien. Rien ne semble pouvoir désamorcer cette folie contagieuse", relève de son côté Jean-Louis Hervois (Charente Libre) pour qui : "une telle ressemblance avec le profil de Mohamed Merah ne peut que donner un écho terrible aux mises en garde successives des ministres de l'Intérieur."

François Sergent, dans Libération, se veut moins alarmiste mais reconnaît : "même s’il faut se garder de toute généralisation à partir d’une dérive personnelle, il apparaît que les jihadistes passés par la Syrie sont devenus une préoccupation majeure pour les pays européens." Celui-ci relève que : "le cas de Mehdi Nemmouche, passé aussi par les prisons françaises, montre que le passage à l’acte est un risque réel."

Dans La Croix, Dominique Quinio demande d'"agir sur tous les leviers de la prévention...".

"Les dispositifs législatifs ne peuvent sans doute pas tout régler, mais il a des failles dans notre droit qu'il serait bon de combler", alerte Stéphane Albouy dans Le Parisien.

"On ne peut attendre un nouveau drame avant de réagir", martèle Yves Tréhard (Le Figaro).

"Et tout ça soi-disant au nom de Dieu?", conclut David Guévart, dans le Courrier picard.

Source : AFP

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