Comme dans la plupart des tribunaux français, les avocats ruthénois étaient en grève des audiences jeudi. En cause, la baisse des crédits pour financer l’aide juridictionnelle.
Comme dans la plupart des tribunaux français, les avocats ruthénois étaient en grève des audiences jeudi. En cause, la baisse des crédits pour financer l’aide juridictionnelle, versée aux citoyens les plus modestes pour payer les honoraires d’avocat et les frais de justice.
Au nom d’un meilleur accès à la justice, la Garde des Sceaux Christiane Taubira a également décidé de supprimer le droit de timbre de 35€ pour engager une procédure, utile notamment à financer cette aide.
Justice à deux vitesses
Dans le sillage du Conseil national des barreaux (CNB), Me Marie-Madeleine Salles, bâtonnier de l’Ordre de l’Aveyron, dénonce "une justice à deux vitesses". "Certains ont les moyens de souscrire à une assurance juridictionnelle, d’autres non. Le gouvernement est en train de privatiser la justice, assure Me Aymeric Boyer.
"Ce système ne tient que par les avocats qui font preuve de conscience professionnelle", martèle à son tour Me Elian Gaudy qui, bâtonnier en 2001, se souvient du précédent mouvement des avocats déplorant déjà la baisse de cette aide. "Rien n’a jamais changé depuis, poursuit-il. Sur beaucoup de dossiers bénéficiant de l’aide juridictionnelle, nous travaillons à perte". D’autres actions d’ampleur nationale seront décidées par le CNB en fonction des propositions formulées par le gouvernement, le 13 juin prochain.
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