"Risque majeur" : l’Etat détruit des parcelles OGM dans le Midi

  • Les services de l’État ont détruit jeudi trois champs de maïs OGM dans le Tarn-et-Garonne et le Gers.
    Les services de l’État ont détruit jeudi trois champs de maïs OGM dans le Tarn-et-Garonne et le Gers. Ilustrations AFP
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Centre Presse Aveyron

Les services de l’État ont détruit jeudi trois champs de maïs OGM dans le Midi en vertu de l’interdiction de ce type de culture en France. 

Les services de l’État ont détruit jeudi trois champs de maïs OGM dans le Midi sous la protection des gendarmes et malgré la mobilisation de dizaines d’agriculteurs pour les en empêcher. L’État a mis en œuvre la décision du ministère de l’Agriculture, annoncée la veille, de faire détruire des parcelles plantées de maïs OGM sur deux exploitations, dans le Tarn-et-Garonne et en Haute-Garonne voisine, en vertu de l’interdiction de ce type de culture en France.

La FDSEA s'insurge

Cette destruction émeut vivement les FDSEA locales, soutenues par la fédération nationale. Une quarantaine d’agriculteurs a vainement tenté de s’opposer jeudi à la destruction d’un champ près d’Auvillar (Tarn-et-Garonne), a rapporté le président de la FDSEA Alain Iches. Plusieurs dizaines de gendarmes les ont empêchés de s’interposer. Au total, ce sont trois parcelles de la même exploitation, sur 11 hectares principalement situés dans le Tarn-et-Garonne et partiellement dans le Gers voisin, qui ont été détruites. "Le préfet n’a même pas attendu jeudi après-midi que la justice statue sur un référé introduit par l’agriculteur", s’indigne la FDSEA.

Non-conformité au droit européen

Le préfet de Tarn-et-Garonne, Jean-Louis Géraud, a invoqué l’urgence d’agir devant "un "risque majeur pour l’environnement de dissémination des OGM sur les parcelles voisines". L’agriculteur, comme son collègue de la Haute-Garonne, a planté du maïs génétiquement modifié de la firme américaine Monsanto en mars. Ils ont mis à profit une fenêtre ouverte avec l’annulation par le Conseil d’État de l’interdiction de la culture de ce maïs OGM en France, pour non-conformité au droit européen. À la FDSEA, on ne cache pas que la plantation avait une part revendicative et que les exploitants s’attendaient à avoir des soucis. Mais on dit mal accepter la destruction de maïs alors semé en toute légalité.

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