Régions: de Toulouse à Montpellier, unanimité contre la fusion

  • Des propositions qui sont loin de faire l'unanimité.
    Des propositions qui sont loin de faire l'unanimité. Infographie AFP/ Reproduction Centre Presse
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Centre Presse Aveyron

Politique. Au nom du principe "Pourquoi casser ce qui marche?", les élus de tous bords (et surtout à gauche) goûtent peu la volonté du chef de l'Etat de fusionner les régions, et notamment Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Alors que le voisin aquitain n'est pas concerné par ce tumulte.

Tout le monde est contre, ou presque. Comme le dit le vice-président d’EELV Gérard Onesta, la fusion des régions est une "pantalonnade qui ne fera qu’ouvrir d’immenses portes cochères au conservatisme". Adversaire historique du "millefeuille territorial", il voit néanmoins dans la fusion Midi-Pyrénées - Languedoc-Roussillon proposée "une réforme nécessaire, mais il fallait commencer par parler des compétences et des moyens avant de regarder la géographie. Et au moment de redécouper nos territoires, il fallait prendre en compte trois critères, lesquels n’ont manifestement pas guidés François Hollande: la cohésion socio-économique, l’histoire et la culture, la géographie et l’environnement".

"Coup de force"

Jean-Michel Baylet, sénateur et président du Parti radical de gauche, a quant à lui dénoncé "une réforme à marche forcée, où l’on fusionne des régions qui n’ont aucune histoire ni tradition en commun, et où l’on signe l’arrêt de mort du département qui constitue pourtant une collectivité territoriale de proximité". Il annonce qu’il s’opposera à ce "coup de force".
Dans un communiqué, le président PS Martin Malvy y va avec plus de rondeur: "Pourquoi la discussion ne s’engagerait-elle pas à l’occasion du débat parlementaire? Cette perspective n’a pas été exclue par le Président de la République. J’entends aussi des réserves du côté de Languedoc-Roussillon. Mais je pense qu’il faut bien regarder une carte. Midi-Pyrénées aurait pu être rapprochée d’Aquitaine. Beaucoup y avaient pensé. À ne regarder que ces deux Régions, le projet avait toute sa pertinence."
Mercredi, c’est le président de Languedoc-Roussillon, lui aussi PS, Christian Bourquin qui avait prévenu: "Pourquoi casser ce qui marche? Aujourd’hui l’entité et le dynamisme de notre région est humiliée. N’en arrivons pas là. Je lutterai donc jusqu’au bout et demanderai à la population de le faire avec moi".