Nouvelle journée de colère des intermittents

  • Francois Mariani, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Vaucluse, écoute le syndicaliste de SUD Culture Solidaires Claude Attia, alors que des intermittents du spectacle occupent la CCI à Avignon, le 13 juin 2014
    Francois Mariani, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Vaucluse, écoute le syndicaliste de SUD Culture Solidaires Claude Attia, alors que des intermittents du spectacle occupent la CCI à Avignon, le 13 juin 2014 AFP - Bertrand Langlois
  • Des intermittents rassemblés à Aix-en-Provence pour protester contre la réforme de leur régime d'assurance-chômage, le 14 juin 2014
    Des intermittents rassemblés à Aix-en-Provence pour protester contre la réforme de leur régime d'assurance-chômage, le 14 juin 2014 AFP - Boris Horvat
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AFP

Les intermittents du spectacle se préparent à une nouvelle journée de colère lundi, avec grèves et manifestation, pour obtenir du gouvernement qu'il ne donne pas son feu vert aux nouvelles règles durcissant le régime d'assurance-chômage.

Artistes, ouvriers et techniciens du spectacle ont rendez-vous sous les fenêtres du ministère de la Culture à Paris pour un grand rassemblement prévu à 14H30.

La CGT, fer de lance du combat des intermittents côté syndical, appelle à amplifier les arrêts de travail tout au long de la journée.

Ainsi, trois spectacles des Nuits de Fourvière de Lyon, dont le concert de Vanessa Paradis dirigée par Benjamin Biolay, seront annulés lundi. Selon la direction du festival, 80,5% des 77 intermittents sous contrat aux Nuits de Fourvière se sont prononcés en faveur d'une participation au mouvement national de grève de lundi, 14,3% ont voté contre et 5,2% ont voté blanc.

A Montpellier, le Printemps des Comédiens, premier festival touché depuis son ouverture le 3 juin, la grève a été reconduite pour participer lundi à la journée d'action.

Les marionnettistes des "Guignols de l'Info" seront également en grève et ne participeront pas à l'émission du soir sur Canal+.

Depuis le début du mois de juin, la contestation a déjà perturbé de nombreux spectacles et une menace plane sur l'ensemble de la saison des festivals, qui battra son plein en juillet.

A Toulouse, le festival de musiques du monde Rio Loco s'est achevé dimanche après une édition fortement perturbée, où les intermittents ont bloqué des spectacles et imposé la gratuité sur d'autres. Environ 200 intermittents ont par ailleurs bloqué l'entrée principale du Théâtre du Capitole, provoquant l'annulation de la première représentation de "Daphné", opéra de Richard Strauss.

Samedi, 300 salariés du festival d'art lyrique d'Aix-En-Provence, dont son directeur, ont manifesté dans les rues de la ville pour sensibiliser le public.

Le festival Uzès danse, programmé du 13 au 18 juin dans le Gard, a été annulé en raison du mouvement de grève des intermittents, a-t-on appris dimanche auprès de l'organisation.

Le personnel du premier festival d'opéra de France et celui du "in d'Avignon" menacent de faire grève dès l'ouverture de ces deux manifestations (respectivement les 2 et 4 juillet) si le gouvernement donne son agrément à la nouvelle convention d'assurance-chômage.

Le texte, issu d'un accord signé le 22 mars par le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et FO), prévoit notamment un durcissement des conditions d'indemnisation des intermittents du spectacle.

"Le gouvernement donnera évidemment son agrément à l'ensemble de la réforme pour apporter davantage de sécurité à l'ensemble des chômeurs", mais des "avancées sont possibles", a estimé dimanche le ministre du Budget, Michel Sapin.

Sa conseur de la Culture, Aurélie Filippetti a, elle, appelé les partenaires sociaux à prendre leurs "responsabilités" et souhaité "remettre tout le monde autour de la table".

Source : AFP

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