Frédéric Hantz : «Je dois faire le deuil de Bastia»

  • Avant d’«aller voir d’autres championnats», Frédéric Hantz a fait un crochet dimanche par Onet.
    Avant d’«aller voir d’autres championnats», Frédéric Hantz a fait un crochet dimanche par Onet. Maxime Raynaud
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le Castonétois, présent dimanche au tournoi international U13 d’Onet dont il est le parrain, a accepté de revenir sur la fin de son bail en Corse. Il évoque également son avenir proche qu’il espère très actif. 

Le Castonétois, Frédéric Hantz, présent dimanche au tournoi international U13 d’Onet dont il est le parrain, a accepté de revenir sur la fin de son bail en Corse. Il évoque également son avenir proche qu’il espère très actif.

Aujourd’hui, vous êtes sans club depuis votre départ de Bastia. Qu’allez-vous faire dans les mois qui arrivent ?

Cet été, je vais bien couper. Puis je vais tourner en Europe. Je pense que j’ai besoin de ça à intervalles réguliers. Je viens de passer quatre ans à Bastia, j’ai besoin de reprendre de l’énergie. Quand j’étais passé du Mans à Sochaux (2007), la transition s’était faite très rapidement. Mais ça ne me convient pas. Là, j’ai besoin de faire le deuil, de prendre du recul et de repartir. Aujourd’hui, repartir tout de suite en Ligue 1 serait compliqué. Un mois après, affronter Bastia, rien que ça…

Aviez-vous le sentiment que vous étiez arrivé à la fin d’un cycle ?

Oui. Il y a eu un moment charnière en janvier. Je souhaitais prolonger d’un an avec mon staff, les dirigeants voulaient que je reste. Mais il fallait renouveler le staff et je n’ai pas pu. Je travaille avec des gens depuis quatre ans qui sont compétents, loyaux. Il était impossible de repartir dans un nouveau mode de fonctionnement surtout qu’encore une fois, beaucoup de joueurs partaient. Ça faisait trop de changements À partir de là, l’issue paraissait évidente mais on s’est quitté très bons amis. C’était important. Désormais, le club va continuer à bien évoluer. Telle qu’est la Ligue 1 aujourd’hui, je pense que Bastia va faire un bon championnat la saison prochaine.

On imagine que Bastia restera un club gravé en vous ?

Déjà, c’est le club où j’ai passé le plus de temps. Ça prouve qu’il y a des liens forts. Ce qu’on a connu le club et moi, ça reste. Et puis, il y a la ville, la région. Ça te marque. Et c’est pour cette raison que je suis content que ça se soit bien fini. Je retournerai avec plaisir et très souvent en Corse et à Bastia. Comme ça, je pourrai enfin profiter de la nature puisque pendant 4 ans, je n’ai fait quasiment que travailler (sourire). Je verrai la Corse autrement.

Ne pensez-vous pas qu’il va être compliqué pour Claude Makelele de passer après vous ?

Je ne sais pas. On n’a fait que 10e, on n’a pas non plus accroché une place européenne. Il y a d’autres choses à faire. De toute façon, quand un entraîneur passe du temps dans un club, au-delà de trois ans, ce n’est pas simple de lui succéder. Pour Claude, les débuts seront importants. Et justement, je veux me mettre en dehors de ça.Je dois faire le deuil de Bastia, me faire discret et Bastia doit accueillir Claude.

Vous évoquiez votre besoin de prendre du recul. Mais vous avez failli replonger très vite à Reims ?

Je m’étais mis en tête de ne pas repartir mais j’ai eu deux propositions très intéressantes, À Reims et Brighton (Ligue 2 anglaise). Les deux m’ont beaucoup intéressé. On est allé au bout des discussions. Brighton a choisi Hyppia, j’ai perdu en finale (sourire). S’agissant de Reims, je laisse les dirigeants communiquer. Mais ça ne s’est pas fait, pour plusieurs raisons. Je suis allé visiter les installations car c’est un club intéressant, qui avance bien, qui a une histoire, qui me correspond bien. Il y a des similitudes avec Bastia. Mais aujourd’hui, je ne regrette rien car je suis pleinement dans ce que je voulais, c’est-à-dire couper. Même s’il y aura sûrement la dépression d’automne (rires). Mais je sais ce que je veux faire.

Vous voulez dire que ça ne sera pas non plus une année de repos ?

Non, il faut préparer l’avenir. Pour moi, c’est faire ce que tu ne peux pas faire quand tu es en poste: voyager, aller voir d’autres championnats. Je suis passionné du championnat anglais, j’espère un jour y entraîner. Alors je vais aller un peu là-bas mais aussi en Allemagne, en Espagne aussi pour observer. Je vais mettre à profit cette saison. Surtout, je sais ce que je ne veux pas faire. Par exemple, repartir en National ou en Ligue 2. Ça peut paraître prétentieux mais je pense que je ne le referai jamais car je l’ai déjà fait. J’ai envie de connaître autre chose. Soit la Ligue 1 soit l’étranger à bon niveau. Ça peut être les États-Unis aussi. À l’âge que j’ai et avec l’expérience qui est la mienne, j’aimerais rester sur du très haut niveau. Pour juin 2015, c’est l’objectif. Après on verra.

Pour revenir à Reims, la perspective de travailler avec un autre Aveyronnais, le préparateur physique Laurent Bessière, vous a-t-elle attiré ?

On a souvent communiqué. Ça a été l’un des, voire l’élément qui m’a donné envie d’attaquer ces discussions. Laurent, j’avais déjà voulu le faire venir à Bastia, à la formation. À l’époque, il n’avait pas pu. Aujourd’hui, à Reims, il a pris une place considérable. Le centre d’entraînement est fantastique, d’ailleurs je l’appelle le centre Laurent Bessière (rires).

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?