Patric Roux : « Bien sûr que je suis inquiet pour l’Estivada »

  • Patric Roux se dit prêt à donner la parole aux intermittents.
    Patric Roux se dit prêt à donner la parole aux intermittents. José A. Torres
Publié le
Philippe Routhe

Festival. Le directeur du festival occitan de Rodez réagit au mouvement des intermittents et aux conséquences qu’il peut avoir sur la pérennité de l’événement de l’été à Rodez.

Êtes-vous inquiets pour l’Estivada devant ce mouvement des intermittents et l’annulation de plusieurs rendez-vous culturels ?

Bien sûr que je suis inquiet pour l’Estivada. Mais comme le dit le collectif des intermittents de l’Aveyron, ce n’est pas nous l’ennemi. Aujourd’hui, les intermittents sont face à un problème économique important. Cela n’a rien de corporatiste. Cette situation touche l’ensemble de la culture. C’est pourquoi je suis inquiet pour l’Estivada et surtout son avenir.

Et pour l’édition 2014 ?

Je ne peux pas me faire à l’idée qu’ils vont bloquer le festival. Mais si le mouvement se radicalise, cela peut arriver. De notre côté, nous veillons à être dans les clous, en ne mettant pas des bénévoles à des postes qui doivent être tenus par des professionnels. J’ai eu l’occasion d’échanger en toute tranquillité avec des membres du collectif. Et cela se passe sans animosité.

Mais vous demeurez inquiet...

Je n’ai aucun élément en ma possession pour savoir comment la situation va évoluer. Une chose est sûre en tout cas, s’il y a des demandes d’expression sur la scène de l’Estivada, je m’interdis de leur interdire le droit d’expliquer au public ce qu’il se passe réellement.

En quoi la pérennité de l’Estivada est-elle menacée par la situation actuelle?

Parce que nous sommes en situation de crise. Et l’on va tout droit vers une déprofessionnalisation du secteur. Il y aura des gros cachets pour les grands, de petits cachets pour ceux qui démarrent, mais plus rien pour ceux des zones intermédiaires, ceux qui commencent à se faire connaître. Nous sommes là face à un véritable enjeu. Puis, l’Estivada, comme les autres festivals, a un impact direct sur l’hôtellerie, la restauration... C’est toute une chaîne économique qui est concernée.

L’Estivada, c’est combien d’intermittents?

Si l’on s’en tient aux techniciens, ce sont environ une soixantaine de personnes. Auxquels il faut ajouter les artistes, bien évidemment.

La situation actuelle perturbe-t-elle l’organisation du festival ?

Pas du tout. S’il y a quelques problèmes, les intermittents n’y sont vraiment pour rien...

Le festival aura lieu du 23 au 26 juillet, à Rodez.

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