Grand Rodez : Les Baraquevillois appelés aux urnes le 29 juin

  • Le 1er mars dernier, les élus et les habitants manifestaient à Baraqueville.
    Le 1er mars dernier, les élus et les habitants manifestaient à Baraqueville. Archives José A. Torres / CP
  • Jacques Barbezange est le maire de la commune.
    Jacques Barbezange est le maire de la commune.
Publié le , mis à jour
Joël Born

Territoire. Lors de cette consultation, la population devra se prononcer sur le retrait de Baraqueville du grand Rodez. En attendant, la commune va devoir réaliser de sérieuses économies.

Le feuilleton baraquevillois n’est pas terminé. Loin s’en faut. Un nouvel épisode déterminant se jouera le dimanche 29 juin. Ce jour-là, la population sera appelée à se prononcer sur l’avenir territorial de la commune.

Lors de cette consultation locale, les Baraquevillois devront répondre par oui ou par non à la question suivante : "Êtes-vous d’accord pour que la municipalité engage des démarches pour sortir de la Communauté d’agglomération du Grand Rodez et construire un Grand Ségala ?"

Un tournant décisif

C’était l’un de ses engagements forts de campagne. Le nouveau maire de Baraqueville, Jacques Barbezange, entend bien le respecter à la lettre. Pour ce faire, l’ancien rugbyman ruthénois compte s’appuyer sur l’avis des Baraquevillois. D’ores et déjà, les sept communes restantes du Pays baraquevillois ainsi que la commune de Camboulazet ont donné leur accord pour reformer une communauté identique à celle qui existait, avant le départ de Baraqueville. La commune de Manhac a été informée mais ne s’est pas encore prononcée.

Des contacts "intéressants et positifs" ont également été pris avec la communauté du Naucellois, dans l’hypothèse plus lointaine d’un Grand ségala, qui pourrait également intégrer le Rieupeyrousain, voire la communauté du Viaur Céor Lagast. C’est dire que l’avis des Baraquevillois va marquer un tournant décisif, l’objectif avoué de Jacques Barbezange étant de reconstituer une communauté (à dix ?) du Baraquevillois d’ici le 1er janvier 2015.

"Nous sommes financièrement à la rue", clame haut et fort, Jacques Barbezange. Et il se dit excédé quand certains lui suggèrent d’aller négocier avec l’Agglo : "Ce n’est pas quand on est mariés, que l’on discute le contrat de mariage..." Selon le maire de Baraqueville, le basculement dans l’Agglo du Grand Rodez coûte environ 460 000 euros, à la commune de Baraqueville : 360 000 €  en investissement, 100 000 € en fonctionnement. "Heureusement, précise-t-il, le conseil général nous a alloué une enveloppe de 100 000 €."

Dans son rapport, arrivé jeudi matin, en mairie de Baraqueville, la chambre régionale impose à la commune de prendre ses dispositions, sous trente jours, pour économiser 25 000 €  sur le montant des subventions allouées aux associations, et 108 000 €  sur les charges à caractère général. La chambre régionale des comptes demande également à la commune de Baraqueville de ne pas financer de nouvelles animations dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires (une charge évaluée à 85 000 €) et de majorer les taux d’imposition. Ces nouveaux taux seront discutés aujourd’hui. "Nous avons dû négocier, car la chambre régionale voulait nous imposer une hausse de 5%", commente Jacques Berbezange, un brin amer.

Jacques Barbezange est le maire de la commune.
Jacques Barbezange est le maire de la commune.

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