Rodez : Gérard Marty s’affiche sur les murs de la cité

  • Des dessins tirés d’une BD, « Femme flinguée », qui n’a jamais été encore publiée.
    Des dessins tirés d’une BD, « Femme flinguée », qui n’a jamais été encore publiée. Reproduction Centre Presse
Publié le
Joël Born

Artistique. Gérard Marty va investir les façades de l’ancien ilôt Balard, devenu square Subervie, avec plusieurs de ses dessins reproduits sur de gigantesques bâches. Une balade dessinée le temps d’un été. En plein cœur de la cité.

Ce sera, à coup sûr, l’une des bonnes surprises de l’été artistique ruthénois. Tout du moins, on peut l’imaginer. Le projet a vu le jour dans le cadre des chantiers d’agitations créatives lancés par la municipalité ruthénoise, à l’occasion de l’ouverture du musée Soulages.
Tout au long de l’été, le plasticien Gérard Marty va proposer une balade dessinée, en s’affichant sur les façades de l’ancien îlot Balard, devenu square Georges et Jean Subervie, du nom des anciens éditeurs de la rue de l’Embergue.
« Depuis très longtemps, j’avais envie d’exposer en ville des dessins représentant l’histoire d’un quartier. Je connais vraiment bien cet endroit, car je suis né à proximité, et cela m’a paru intéressant de pouvoir mettre des images sur ces murs », explique le peintre et dessinateur, dont on reconnaît facilement le trait et le style.

Des bâches de huit mètres sur quatre

Gérard Marty a eu l’heureuse idée artistique de reproduire sur de gigantesques bâches de huit mètres sur quatre (les travaux d’impression sont réalisés par l’imprimerie Delaroche de Rignac) plusieurs dessins d’une bande dessinée, « Femme flinguée », dont il est l’auteur avec Franck Cascales, mais qui n’a jamais été encore publiée.

La rencontre d’un couple dans un autre jardin public de la ville, celui du Foirail. Il a des choses à dire. Elle est de morne humeur. Buffet froid à volonté pour ces amants qui se déchirent... Sept ou huit immenses dessins (en noir et blanc) habilleront ainsi les façades arrières des immeubles qui bordent ce nouvel espace public. Quelques textes, également extraits de la BD, seront également placardés sur un mur et l’une des vitrines voisines.
Ainsi, jour après jour, passants pressés courant après le temps, badauds traversant le jardin public ou assis sur un banc, pourront réécrire l’histoire. Inventer leur propre histoire et pourquoi pas les réconcilier. Jeudi 3 juillet, à partir de 18 h 30, pour la soirée inaugurale, les murs prendront la parole. Gérard Marty a invité son ami Sergio Piterbarg, le compositeur franco-argentin du CouveNt d’Auzits.

Ensemble, ils uniront le trait et le son au fil d’une balade dessinée qui deviendra tout simplement ballade dessinée. Les spectateurs de cette belle fin d’après-midi du début de l’été seront invités à découvrir, à voir et à écouter, cette installation pas tout à fait comme les autres. Le temps d’une performance artistique unique.
 

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