Réforme des rythmes scolaires en Aveyron : le casse-tête de la rentrée

  • La réforme des rythmes scolaires à laquelle s'opposent de nombreux maires aveyronnais, concerne les élèves du premier degré.
    La réforme des rythmes scolaires à laquelle s'opposent de nombreux maires aveyronnais, concerne les élèves du premier degré. Repro CP
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Lola Cros

Education. Après deux ans de réflexion, une première phase d’expérimentation dans 53 écoles primaires et malgré le mécontentement des maires du département, la réforme des rythmes scolaires doit être appliquée à la rentrée 2014. 

Après deux ans de réflexion et une première phase d’expérimentation dans 53 écoles primaires du département, la réforme des rythmes scolaires entre dans sa phase finale d’exécution généralisée. Dès la rentrée, la totalité des écoles publiques du premier degré y seront soumises.

Les maires de 220 communes aveyronnaises, qui ont une école primaire sur leur territoire, ont donc remis au Directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) leur projet pédagogique qui annonce, précise et répertorie les activités périscolaires autour desquelles s'articule la réforme.

Premier bilan positif

Passé le traumatisme des premiers mois et les nombreuses mobilisations contre cette réforme, la nouvelle organisation du temps scolaire serait donc désormais admise. C'est du moins ce que pense le délégué départementale de l’Éducation nationale (DDEN), Dominique Roblot  qui parle d'un "premier bilan positif" dans les écoles qui l'ont adopté à la rentrée 2013.

Un constat que partage le directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) de l’Aveyron, Dominique Roure qui dit apprécier le "bien-fondé pédagogique de la réorganisation du temps scolaire" et une mesure, pour lui, "indispensable pour garantir la réussite de tous les élèves"

Satisfaits, les acteurs de l’éducation restent néanmoins vigilants quant au choix et à la mise en oeuvre des activités périscolaires. "Nous veillerons à ce que l’égalité dans les territoires soit respectée, et qu’il n’y ait pas de marchandisation des activités", assure Dominique Roblot.

Financement ?

Qu'en est-il cependant de la grogne des maires ruraux ? Préoccupés par des problèmes de financement, de recrutement, de locaux et de transport -en partie résolu par le conseil général qui a décidé de revoir sa carte des transports scolaires-, beaucoup d'entre eux ont manifesté et manifestent encore leur désaccord. En parallèle, cinq écoles privées ont fait le choix de ne pas adopter le texte. 

"Nous refusons de mettre en place les rythmes scolaires tels qu’ils sont prévus par la loi. Nous avons de réelles difficultés dans les communes rurales pour les financer. Nous rencontrons également des problèmes de recrutement, de locaux et de transport"  martèle le président de l'association des maires de l'Aveyron, Jean-Louis Grimal. Des maires qui prévoient, par ailleurs, de se retrouver le 2 septembre pour dire, une nouvelle fois, leur mécontentement. Pas de quoi rassurer les parents d'élèves. 

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