Rallye automobile : d'abord une course aux sponsors

  • Avant de pourvoir vivre de telles sensations, il faut passer à la caisse.
    Avant de pourvoir vivre de telles sensations, il faut passer à la caisse. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Pour les pilotes, boucler le budget est devenu une épreuve en soi. Une épreuve qualificative en quelque sorte qui élimine toujours plus de candidats avant même les premiers tours de roues. 

Avec 125 équipages engagés, le rallye du Rouergue ne semble pas vraiment souffrir de la conjoncture. Ce sont plutôt les pilotes qui rencontrent des problèmes pour boucler leur budget. "Avec 125 engagés nous sommes relativement satisfait car au vu de la conjoncture nous nous attendions a une centaine de concurrent d'autant plus que cette année il n' y a pas les Twingo qui étaient une trentaine au départ l'an passé." explique Daniel Wachoru le président de l'ASA Rouergue, organisatrice du 41e rallye du même nom. Et, si l'on compare aux 66 engagés du Rallye du Limousin il y a deux mois, on peut comprendre cette satisfaction.

Chasse aux sponsors

Chez les pilotes, la crise est plus sensible et monter un budget pour une saison complète devient un véritable parcours du combattant. Certains font la chasse aux partenaires toute la saison pour pouvoir participer aux épreuves et s'engager en fonction. Jean Michel Da Cunha, lui, prépare son budget en amont. "Dés la fin de la saison je prépare mon budget pour la suivante et ensuite j'organise ma saison. Toutefois, depuis que je cours, j'ai fidélisé bon nombres de partenaires et dans l'ensemble cela ce passe plutôt pas mal."

Réduire les frais, un leitmotiv

Même son de cloche dans la famille Pélamourgues. "Depuis que nous courrons les partenaires sont devenus des amis et restent fidèles d'une saison sur l'autre. De plus, pour réduire les frais, je fais tout moi-même sur la voiture."  Réduire les frais, est d'ailleurs devenu le leitmotiv de tous les équipages. Pour Max de Yannis Desangles et Nicolas Théron, la réduction des coûts passe par le choix des pneumatiques. "Sachant que les pneus représente une partie importante du budget dans une course nous avons choisi de nous orienter vers une nouvelle marque, Dmack, qui commercialise des pneumatiques s'adaptant aux différentes conditions climatiques. Cela nous évite d'avoir des pluies et des secs (Ce type de pneus devraient devenir obligatoire des la saison prochaine et ils sont actuellement développés par tous les grands constructeurs). Pour le Rouergue nous partons avec 6 pneus neufs et 4 usagés".

Se faire plaisir 

Une autre solution, plus radicale, consiste, comme Philippe Jean, à prendre part à certaines épreuves en tant qu'ouvreur. "C'est de plus en plus difficile de solliciter les partenaires et, cette saison, quelques-uns m'ont dit que ce n'était plus possible. Pour pouvoir faire rouler l’auto tout en limitant les frais, je vais faire les Monts du Lagast en ouvreur." Une solution qui, certes, permet de rouler à moindre coût mais ne permet pas de se mêler à la lutte pour l'emballage final. Quoi qu'il en soit, que l'on dispose de 2 000 euros pour les plus petits budgets ou de plusieurs dizaine de milliers voire d'une grosse centaine pour certains, l'objectif reste le même, rallier Rodez samedi soir et ce à la meilleure place possible en ayant pris un maximum de plaisir.

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