Le Concordia s'apprête à quitter l'île du Giglio

  • L'opération de sauvetage organisée dès le naufrage du navire en janvier 2012 a un coût total de quelque 1,1 milliard d'euros.
    L'opération de sauvetage organisée dès le naufrage du navire en janvier 2012 a un coût total de quelque 1,1 milliard d'euros. AFP
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Centre Presse Aveyron

Le dernier voyage du Concordia, paquebot échoué depuis deux ans et demi devant l'île toscane du Giglio après son naufrage qui avait fait 32 morts, doit débuter lundi et le conduire vers le port de Gênes (nord-ouest) où il sera démantelé.

Le dernier voyage du Concordia, paquebot échoué depuis deux ans et demi devant l'île toscane du Giglio après son naufrage qui avait fait 32 morts, doit débuter lundi et le conduire vers le port de Gênes (nord-ouest) où il sera démantelé.

Le navire de 114 500 tonnes, redressé en septembre au cours d'une opération sans précédent de rotation de sa coque, y sera détruit. Cette dernière page de la longue et tragique histoire du Concordia coûtera 100 millions d'euros et générera des dizaines d'emplois dans le port génois. La décision définitive sur le déclenchement de l'opération sera prise dimanche, a indiqué Costa (groupe américain Carnival), propriétaire du Concordia. Mais, d'ores et déjà, "l'Observatoire sur l'environnement", de l'avis duquel dépendait le lancement de l'opération, a donné samedi son feu vert. Dès lors, "si les conditions de mer et la météo le permettent, les opérations de renflouement du navire débuteront comme prévu lundi matin", a déclaré samedi le patron de Costa croisières, Michael Thamm.

Quelque 1,1 milliard d'euros

Menée par l'armateur italien et effectuée par le consortium américano-italien Titan-Micoperi, l'opération de sauvetage organisée dès le naufrage du navire en janvier 2012 a un coût total de quelque 1,1 milliard d'euros. Outre le redressement du paquebot, elle prévoit son renflouement sur un ou deux jours, puis quatre à cinq jours de stabilisation avant son départ du Giglio. Celui-ci devrait intervenir le 21 juillet, a confirmé Costa. "La phase la plus critique, ce sera le premier jour, quand nous allons renflouer le bateau pour la première fois. Une opération de ce type, sur un navire transportant des passagers aussi imposant, n'a jamais été réalisée auparavant", explique à l'AFP le Sud-Africain Nick Sloane, chargé du projet depuis ses débuts.

A la tête d'une équipe d'experts, M. Sloane, pour qui le sauvetage du Concordia restera "son plus grand défi" en vingt ans de carrière, supervisera les différentes étapes de l'opération à partir d'une salle de contrôle. La dernière traversée de la Méditerranée du géant des mers - longue de 280 km - durera ensuite quatre jours environ, pour se terminer à Gênes vers le 25 juillet. L'épave devrait passer à 25 km de la Corse, près d'Elbe, et à 10 km de l'île italienne de Capraia. 

 Le scénario du pire : que le navire se brise

Le transfert ne se fera que si certaines conditions météorologiques sont réunies : pas de vents supérieurs à 15 noeuds (environ 30 km/h) et pas de vagues plus hautes que deux mètres. Les plus de 300 ingénieurs, techniciens, plongeurs travaillant sur le navire ont terminé d'attacher sur ses flancs 30 caissons géants remplis d'eau qui seront vidés pour le faire remonter de -30 mètres à -18 mètres. "Le pire des scénarios serait que le bateau se brise ou coule pendant le renflouement", dit Giorgia Monti, de l'association écologiste Greenpeace, qui a prévu d'envoyer une équipe d'observateurs pour surveiller l'opération sur l'île, l'une des réserves marines les plus importantes d'Europe

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