Rouergue : les Aveyronnais en force

Le passage du Rouergue de trois à deux jours donnerait-il des ailes aux Aveyronnais ? En tout cas, ces derniers n’ont pas pris le temps de s’amuser et de régler leurs jolis bolides, hier ! Car ce matin, c’est bel et bien un duo de locaux qui s’élancera en tête de l’épreuve. Si Jean-Michel Da Cunha arborera la confortable tenue de dauphin, la pression sera sur les épaules d’Olivier Marty, le natif de Saint-Salvadou.

Calme comme à son habitude, celui qui vit désormais du côté de Lyon a littéralement marché sur l’eau lors de la première journée de course signant les quatre scratches du jour ! Une journée parfaite, ni plus ni moins. Et cela, alors que personne n’attendait l’ex-pensionnaire de l’Opel Adam Cup à ce niveau malgré une Ford Focus WRC d’ancienne génération, notamment passée dans les mains d’un certain Grönholm.

Sans faute

Cette dernière, de 2006, en avait encore sous le capot en tout cas. Et dans les mains du quadragénaire (41 ans), elle n’a laissé que des miettes à ses adversaires. En effet, Olivier Marty n’a pas craqué une seule fois et a signé deux magnifiques doublés sur la spéciale glissante de Laissac-Sévérac-l’Église et sur l’éreintante Campouriez-Le Nayrac, plus longue de tout le championnat de France (35,450km). Pour sa deuxième expérience sur une voiture de calibre WRC, ce n’est tout de même pas si mal.

Six spéciales pour se départager

Et ce ne sont certainement pas le leader du championnat de France, Julien Maurin, auteur d’une sortie de route sans grande conséquence dès la 1re spéciale, Pierre Roché, pas franchement dans le coup hier (5e à plus d’une minute) ou bien encore le grand espoir Quentin Gilbert qui contrediront cela. Et si tous sont loin d’avoir dit leur dernier mot, et notamment le dernier cité qui semble monter en puissance sur sa DS3 WRC, les deux Aveyronnais Marty et Da Cunha feront tout pour offrir à l’Aveyron un podium historique...

Mais, que tous les plus «chauvins» de nos contrées attendent quelque peu avant de rêver car le Rouergue est encore long, très long. Et l’ultime jour de course s’annonce des plus palpitants! Six spéciales sont au programme. Avec notamment la mythique de Moyrazès, théâtre des rêves comme des pires désillusions souvent... Les Aveyronnais en savent quelque chose.