Millau : il est de nouveau possible de se jeter à l’eau !

Enfin, des bonnes nouvelles ! Avec le retour du soleil dans nos contrées, les Millavois et les touristes qui n’avaient pas pris la fuite vont de nouveau pouvoir piquer une tête dans les rivières. La mairie a donné son feu vert lundi, en début d’après-midi, après avoir reçu par courriel les dernières analyses réalisées jeudi dernier par l’Agence régionale de santé (ARS).

Contrairement aux précédents, ces prélèvements bactériologiques ont révélé des résultats conformes aux normes européennes en vigueur concernant les germes indicateurs de contamination fécale que sont l’E.Coli et les entérocoques.

L’état des déversoirs d’orages vérifié

Pour les élus et les responsables de campings disposant d’un rivage sur le Tarn ou la Dourbie, c’est le soulagement. À la suite des intempéries et "par précaution" aux pollutions détectées la semaine dernière, l’accès aux plages était interdit. "On a été intransigeant, même s’il est vrai que le temps de ces derniers jours n’incitait pas vraiment à la baignade", explique Hervé Delozanne. Gérant du camping des Deux Rivières, à Millau-Plage, il s’est empressé lundi de colporter "la bonne nouvelle" à ses 150 clients. Un exercice qu’il a dû parfois décliner en plusieurs langues.

"Actuellement, on a seulement 30% de Français sur le camping alors il faut prendre le temps de bien expliquer la situation aux campeurs étrangers. Mais là, c’est plutôt agréable, le beau temps semble pointer le bout de son nez et l’interdiction est levée : ce sont les plus jeunes qui vont être super contents ! On croise les doigts pour que ça dure car début juillet ne nous a pas gâtés."

"On peut désormais se baigner sans crainte"

Souriant, Nicolas Lefévère l’est tout autant. En charge des questions d’environnement, l’élu a géré l’épisode et fait en sorte que tout le monde joue le jeu de la prudence, à commencer par le stade d’eaux-vives, où toutes les séances collectives d’encadrement avec les enfants ont dû être annulées pendant le week-end. Sur le pont, l’élu a également invité Véolia à vérifier l’état des déversoirs d’orages situés le long du Tarn - la ville en compte une quinzaine - et par lesquels les eaux usées se sont écoulées pendant les fortes pluies.

La pollution bactériologique des rivières provenant momentanément de là, Nicolas Lefévère indique qu’ "on peut désormais se baigner sans crainte" et rappelle que l’ARS ne prend pas de vacances, réalisant "deux contrôles par semaine pendant la saison estivale".