Totem : David Martin, une sacrée joie de la radio

  • David Martin, de Radio Cité 12 à Totem, en passant par 12 FM.
    David Martin, de Radio Cité 12 à Totem, en passant par 12 FM. José A. Torres / Centre Presse Aveyron
Publié le
Philippe Routhe

Portrait. C’est une des voix de l’Aveyron. Tous les matins, elle rayonne sur les ondes de Totem. Rencontre avec cette voix.

David Martin a l’accent... comment dire... rigolant. Un peu chantant, comme tous les gars du coin, mais toujours avec une pointe un peu souriante. En fait, voilà : il a une ponctuation souriante. Cette intonation guillerette, il l’a toujours eue.

Depuis qu’il est môme, depuis ses premiers mots dans un micro, sa voix transporte son bonheur d’être dans une radio. Peut-être parce qu’il a trop écouté Jean-Pierre Foucault sur Radio Monte-Carlo, son idole quand il était gamin. Déjà, à cette époque-là, David Martin avait toujours le mot pour rire. À 40 ans, rien n’a changé. Ses matinées sur les ondes de Totem démarrent toujours par un éclat de rire. Voire un fou rire.

Tous les matins à 9h03

Martin Bonheur, le nom de son émission, sonne comme une évidence. Tous les matins, à 9 03 pétante, juste après le journal, il lance son info insolite, sa boutade... Puis c’est parti pour plus de trois heures d’émission, durant lesquelles il s’installe dans le salon, la cuisine, la voiture ou la boutique de plusieurs milliers d’auditeurs. Des sujets sérieux à d’autres plus légers, en passant par l’invité de la semaine ou par l’auditeur choisi pour jouer en direct à l’antenne, David Martin garde toujours à l’esprit qu’il est un peu la voix de ses auditeurs.

"Je me mets à leur place. J’essaie de comprendre ce qu’ils voudraient entendre". Sa formation de journaliste lui est pour cela des plus précieuses. "Mais un jour, il a fallu faire un choix. Animateur ou journaliste." Il a choisi ce qu’il aime faire depuis tout gamin en fait : animer. Depuis sa première émission, quand Bernard Alary lui a ouvert le micro alors qu’il avait tout juste 10 ans. Le journaliste Dominique Bahl, le plus ancien dans la maison, se souvient : "J’ai vu débarquer un garçon, il attendait dans l’entrée. Il y avait un extincteur posé par terre, à côté de lui. Il n’était pas plus haut... "

De Radio Cité 12 à Totem

Toutefois, après ce bref passage radiophonique, David retourne dans sa chambre. "J’avais fait deux petites émissions. Et à 10 ans, je ne pouvais quand même pas aller frapper aux portes des radios. Du coup, je faisais des émissions fictives chez moi" sourit-il. Mais, dans les casques, l’écho disait que son histoire serait liée à celle de cette radio locale. Quelque temps après, il est invité à donner un coup de main à la radio le week-end. Il y va sans se poser de questions. Tout heureux de remettre les pieds dans les studios de la Gascarie, en bas de Rodez, à deux pas de chez lui.

Il n’en repartira pour ainsi dire jamais. Il fera tout dans cette radio. Du sport, des pubs, passera de la musique... Même le service militaire, il l’a fait dans cette radio ! Il s’est ainsi construit dans cette station devenue successivement Radio Cité12, 12FM et Totem, participant à l’ascension de cette station diffusée aujourd’hui dans près de onze départements, et installée depuis 1997 à La Primaube. Tant et si bien qu’il en est devenu le directeur d’antenne. Pour autant, comme dans sa chambre d’enfant, il continue à tout faire dans son émission. Il répond même au téléphone, provoquant l’agréable surprise de nombre d’auditeurs.

"Les gens imaginent parfois que je me mets juste à parler dans le micro" 

"Les gens imaginent parfois que j’arrive le matin et me mets juste à parler dans le micro. Or, je fais tout. 80 à 85% du boulot est réalisé en amont de l’émission. J’écris tous mes textes. La part d’improvisation est juste liée à ce qu’il peut se passer dans la journée, à ce que va me répondre un auditeur..." détaille David Martin, avec sa dose d’humilité naturelle. "Je suis un peu comme un chef de gare. Mais ce que je dis là vaut pour tous les animateurs de radios périphériques. Il n’y a que dans les grandes radios nationales où les animateurs sont flanqués de plusieurs collaborateurs". Pour l’entretien avec ses invités, idem. Il prépare tout.

"C’est quatre à cinq heures de boulot pour vingt minutes d’entretien. Mais les invités, à l’autre bout du fil, comprennent vite que j’ai fait mon boulot. Que leur bouquin, je l’ai bien lu. Du coup, s’instaure un bon climat". Et cela débouche souvent par une petite crise de rires ou de sourires, évidemment. Quant à sa recette pour garder sa bonne humeur, elle est au fond très simple : "Quand j’ai un coup de mou, je repense à cette période, où, quand j’étais gamin, j’étais prêt à tout pour passer des journées entières à la radio. Et aujourd’hui, je fais la radio que j’aime! Alors..."

Récemment, dans un restaurant de la Primaube, une amie lui présente sa mère. "Elle est fan de toi, David !" "Je vous écoute tous les matins", dit, un peu gênée, cette femme. "Et j’aime surtout votre rire. Il me fait rire." Ce qui fit rire David. Et toux ceux qui ont assisté à la scène. Pour une fois, on avait aussi les images...

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