L'hommage quasi silencieux de Hollande à Jaurès, un siècle après sa mort
François Hollande a rendu jeudi un hommage solennel mais quasi silencieux à Jean Jaurès, un siècle jour pour jour après la mort de cette figure iconique du socialisme, sur les lieux même de son assassinat, devant l'ancien Café du croissant, au coeur de la capitale.
Le président français, arrivé peu après 9H00 sur les lieux, y a été rejoint par le vice-chancelier allemand et ministre social-démocrate de l'Economie, Sigmar Gabriel. Tous deux ont ensuite déposé des gerbes devant la façade de l'établissement, rebaptisé la Taverne du croissant, au 146 rue Montmartre dans le IIe arrondissement, encadrée de gardes républicains en grand uniforme.
Comme on lui demandait quel message il retenait de Jean Jaurès, François Hollande a répondu en quelques mots : "la paix et l'unité, le rassemblement de la République".
François Hollande et Sigmar Gabriel se sont ensuite attablés quelques minutes à l'intérieur du café, à l'endroit même où fut assassiné cette grande figure du socialisme. Jaurès est tombé sous les balles d'un nationaliste fanatique français, à trois jours de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France, un conflit que le tribun socialiste redoutait plus que tout et qu'il avait vainement tenté d'empêcher.
A l'arrivé de François Hollande rue Montmartre, quelques applaudissement ont fusé parmi les badauds massés sur le trottoir opposé derrière une rangée de barrières.
Le président français s'est ensuite livré à un rapide bain de foule, se prêtant au jeu des autographes et des photos. Contrairement à nombre de ses déplacements récents en province, marqués ces derniers mois par des concerts de huées, aucun sifflet n'a retenti cette fois, le président recevant des messages d'encouragement teintés toutefois d'avertissements.
"On sait que c'est dur, parfois on n'est pas contents mais on sait que ce n'est pas du gâteau", lui a lancé une femme, enchaînant: "c'est bien, allez, allez!"
"Je suis content d'être venu voir de moi-même, M. Hollande, mais attention quand même", a averti un autre. "On fait attention", a répliqué le président.
De nouveaux applaudissements ont marqué le départ des deux dirigeants, français et allemand, tandis qu'on entendait un "merci François". "Vive Jaurès, vive Hollande, vive la sociale !", a clamé un autre.
Source : AFP
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