À la ferme d’Agen-d’Aveyron, on y cueille, on y cueille !

  • Depuis sa création, la ferme connaît un succès sans cesse grandissant.
    Depuis sa création, la ferme connaît un succès sans cesse grandissant. Philippe Routhe / Centre Presse Aveyron
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Philippe Routhe

Agriculture. À la ferme d’Agen-d’Aveyron, la cueillette des fruits et des légumes s’amplifie sur les cinq hectares de potager. Plongée dans l’unique ferme de ce genre dans le département.

C’est le grand boom à la ferme d’Agen-d’Aveyron. Un flux régulier de personnes vient actuellement y cueillir ses légumes, ses fruits. Normal, direz-vous. Même s’il pleut beaucoup cet été, la récolte au potager, c’est de saison !

Il faut dire aussi que « la » ferme est la seule du genre dans tout le département, et fait notamment le bonheur de bon nombre de Grands Ruthénois. Depuis 1982, et l’idée du couple Lelong, inspiré par la ferme de Galy, dans les Yvelines, d’ouvrir ses champs à la cueillette, l’exploitation ne cesse de se développer. Aujourd’hui, ce sont ainsi cinq associés qui font vivre ce Gaec de cinq hectares, dans lequel vient d’être aménagé un nouveau local de vente des produits.

Jeunes, moins jeunes, en couple, en famille

Cueillette, vente sur site et les marchés de Rodez, tel est le triptyque sur lequel repose cette entreprise. "La cueillette représente un tiers de notre fonctionnement", note Véronique, présente dans l’exploitation depuis une quinzaine d’années. "Et, tous les ans, nous voyons de nouvelles personnes venir à la cueillette", se réjouit-elle. Les clients sont jeunes, moins jeunes, seuls, en couple, en famille, réguliers, ou viennent uniquement pour faire les stocks de conserve... Impossible de dresser, là, un portrait type du cueilleur à la ferme. Tout au plus a-t-on constaté un net changement vers la fin des années 1990, à la suite de la crise de la vache folle.

"Un comportement différent vis-à-vis de l’alimentation", résume-t-on. Difficile de faire mieux, dans ce cas-là, que de proposer d’effectuer soi-même sa récolte au cœur du potager. "Puis, ces dernières années, une impulsion a été donnée par une sorte de retour à la terre, au circuit court"relate Véronique. Tout cela sans occulter l’aspect économique dans la démarche de certains clients. "En moyenne, les prix sont moitié moins chers à la cueillette que sur le marché", fait-on remarquer.

Des prix moitié moins chers que sur le marché

À l’heure de faire des conserves de haricots, cela peut peser. Surtout quand on voit les brouettes bien remplies qui quittent la ferme après quelques heures de cueillette. Au fil du temps, l’équipe de la ferme s’est également organisée pour mieux répondre aux attentes des cueilleurs. C’est ainsi que, durant l’été, quasi quotidiennement, une sorte de bulletin météorologique du potager est donnée sur le répondeur de la ferme et sur le site internet. "Quand je suis arrivée, je me souviens que nous avions plein de fraises, mais aucun moyen d’alerter les gens. Et le temps se gâtait; il fallait vite les ramasser. Mais on en a beaucoup perdu...", se souvient Véronique.

Aujourd’hui, elle ne se prive pas de mettre en avant les récoltes à faire. Et ça marche ! "En fait, il n’y a que le temps qui ne va pas", peste Alain, l’un des cinq associés, arrivé en 1992 avec son épouse Valérie. Mais, pour le reste, la ferme d’Agen-d’Aveyron continue de grandir dans l’esprit des gens. Il y a quelques jours, une Ruthénoise venait d’ailleurs effectuer pour la première fois sa cueillette. "C’est très agréable, mais je ne pensais pas que c’était aussi grand !" rigolait-elle, avec son petit panier. On peut parier qu’elle y reviendra.

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