Le bousier ou comment une petite bête soulage l'économie aveyronnaise

  • Lucas Baliteau a répertorié 33 espèces de bousiers sur le Lévezou et l’Aubrac.
    Lucas Baliteau a répertorié 33 espèces de bousiers sur le Lévezou et l’Aubrac. Repro CP
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Environnement. Lucas Baliteau, membre du comité scientifique, du parc des Grands Causses, vient de réaliser la première étude qui démontre les bienfaits du bousier sur l'économie du département. 

Désormais, en Aveyron, on ne pourra plus dire que l’on a de la «m...» dans les yeux pour ne pas se rendre compte des bienfaits que les bousiers apportent à l’environnement en recyclant les excréments de veaux, vaches, moutons, etc. Lucas Baliteau, président honoraire de l’Office pour les insectes et leur environnement, et membre du comité scientifique du Parc naturel régional des Grands Causses, vient de réaliser la première étude sur le sujet pour le compte de l’université de Montpellier, accompagné par le groupe Pierre Fabre en Aveyron. 

Une économie de 380 M$ aux Etats-Unis

"Les bousiers jouent un rôle clef, important dans la qualité de notre environnement, en mangeant et dispersant des montagnes de bouses de vaches et crottes de brebis", dit-il. Et d’ajouter qu’"il est impératif de comprendre et protéger ces processus de recyclage de la matière fécale". Chiffres à l’appui, cette première étude montre que l’économie faite sur le traitement des bouses de vaches et autres excréments de brebis, grâce au travail effectué au quotidien par les bousiers, s’élève, à l’année, à 252 645€Aux États-Unis, cette économie est de 380 millions de dollars ! 

Amulette en Egypte

L’étude aveyronnaise a été menée sur les monts d’Aubrac et le Lévezou, financée dans le cadre d’un mécénat d’entreprise, entre le groupe Fabre et l’université montpelliéraine. Pour la petite (ou grande) histoire, les Égyptiens représentaient leur dieu Chepre, symbole du soleil levant, sous les traits de cet insecte, et accordaient au bousier des pouvoirs magiques. Une amulette, déposée sur le corps du défunt, devait lui servir de protection au moment du passage dans l’au-delà. Le bousier, symbole de l’ardeur au travail, est autant apprécié des Japonais que des Fabrianistes, les membres de l’association de l’entomologiste Pierre-Henri Fabre.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?