Ebola: les malades ayant fui un centre attaqué au Liberia toujours recherchés

  • Des passants marchent devant une école transformée en centre d'isolement pour les malades d'Ebola d'où se sont enfuis 17 malades à la suite d'une attaque, le 17 août 2014 à Monrovia au Libéria
    Des passants marchent devant une école transformée en centre d'isolement pour les malades d'Ebola d'où se sont enfuis 17 malades à la suite d'une attaque, le 17 août 2014 à Monrovia au Libéria AFP - Zoom Dosso
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Centre Presse Aveyron

Dix-sept malades d'Ebola échappés pendant le week-end d'un centre d'isolement attaqué et pillé par des hommes armés de gourdins et de couteaux à Monrovia, la capitale du Liberia, étaient toujours recherchés lundi, a appris l'AFP de sources concordantes.

"Jusqu'à ce matin on recherchait toujours ces 17 malades qui ont fui le camp mais on ne les a pas encore retrouvés", a déclaré à l'AFP le ministre de l'Information Lewis Brown.

"Le pire est que ceux qui ont pillé le centre ont pris des matelas et des draps souillés des fluides venant du corps des malades. On risque de se retrouver face à une situation difficile à contrôler", a-t-il souligné.

M. Brown, porte-parole officiel désigné par la présidente Ellen Johnson Sirleaf pour toutes les questions concernant Ebola, a évoqué une possible mise en quarantaine du quartier de West Point, qui compte près de 75.000 habitants, où ce centre avait récemment été installé dans un lycée.

"Ces voyous qui ont pillé le centre sont tous maintenant probablement porteurs du virus Ebola. La mise en quarantaine du quartier pourrait être une solution", a-t-il prévenu.

Contacté par téléphone, Fallah Boima, dont le fils Michel Boima était au centre d'isolement de West point, a dit à l'AFP n’avoir aucune nouvelle de lui depuis l'attaque, survenue dans la nuit de samedi à dimanche.

"J’ai peur qu’il meure quelque part sans que je le sache", a-t-il dit.

Wilmont Johnson, président des jeunes de West Point, a indiqué lundi à des journalistes avoir mis sur pied une équipe de recherche dans le quartier, qui n'a pas retrouvé trace des 17 disparus.

"On a fouillé partout dans le quartier, mais en vain. Ceux qui les ont vus passer disent qu'ils sont partis vers d’autres quartiers", a affirmé Wilmont Johnson.

Selon des témoins, les assaillants criaient des slogans hostiles à la présidente Sirleaf et assuraient qu'"il n'y a pas d'Ebola" dans le pays.

En cinq mois, cette fièvre hémorragique très contagieuse a fait 1.145 morts, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS): 413 au Liberia, 380 en Guinée, 348 en Sierra Leone et quatre au Nigeria.

Source : AFP

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