La Strada : un scénario 2014 sans doute meilleur que celui de 2013

Un été pourri ne fait pas le malheur de tous et en cette période estivale aux vrais-faux airs d’automne, on se bousculerait presque dans les salles de cinéma  La Strada à Decazeville. Mais, à vrai dire, le phénomène n’est pas vraiment nouveau par ici. Car le cinéma de la zone du Centre est une valeur sûre et, en cette année 2014 très riche en blockbusters, La Strada pourrait bien flirter avec ses records «historiques» de fréquentation.

On attendra cependant fin décembre pour crier sa joie au sein des services de la communauté de communes, porteuse de l’équipement. Mais la tendance qui prévaut depuis le début de l’année tendrait effectivement vers des chiffres qui, de toute façon, seront bons, voire excellents. Au passage, un joli pied de nez à tous ceux qui prévoyaient un cataclysme lié à l’ouverture du multiplexe de Rodez, qui devait tout emporter sur son passage…

Une moyenne de 1 300 entrées hebdomadaires

En attendant, il n’est déjà pas inutile de revenir sur le bilan d’activité 2013 des salles decazevilloises, présenté par les services communautaires voilà quelques semaines. Dans un contexte national difficile (-6% dans la catégorie des petites exploitations dont fait partie La Strada), le cinéma decazevillois a réussi à limiter cette baisse généralisée de fréquentation à -4%. Le nombre d’entrées s’est situé à 64 657 (le record reste de 76 950, mais un record qui pourrait donc bien être battu cette année), l’origine des spectateurs dépassant très largement les frontières du Bassin.

Le décompte hebdomadaire laisse quant à lui apparaître une moyenne de 1 300 entrées par semaine, avec une pointe à 3 200 en lien avec les films programmés (fourchette basse située à 300 en janvier et août 2013). La Strada, qui emploie désormais six agents et présente un chiffre d’affaires proche des 370 000€, a profité l’an dernier du passage au numérique. Outre une qualité améliorée des projections, cette numérisation a permis de proposer 30% d’heures de séances en plus (la présence n’est plus obligatoire en cabine de projection, la manipulation des films est facilitée).

En attendant un autre environnement… 

On retiendra encore que L’Art et Essai constitue toujours l’une des spécificités de La Strada. Les films de cette catégorie ayant représenté plus de la moitié de la programmation (53%) et un cinquième des entrées (13 800). En parallèle, l’équipement continue et amplifie même son rôle de lieu de vie, en proposant de nombreuses expositions, animations culturelles, soirées à thèmes avec conférences et débats, festivals cinématographiques… Un état des lieux qui demeure donc satisfaisant pour les salles obscures decazevilloises, dont on imagine une audience encore plus lumineuse le jour où l’environnement immédiat, avec une zone du Centre enfin aménagée, sera autrement plus porteur.