Jardinage : "Les haricots ça va, mais les tomates c'est la cata !"

  • Anne-Marie cultive son petit jardin de Labardie depuis bientôt 25 ans.
    Anne-Marie cultive son petit jardin de Labardie depuis bientôt 25 ans. RB
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R.B.

Ça pousse. Contrastant avec la météo de l'été, le retour -timide- du soleil a fait ressortir les jardiniers amateurs. Dans les jardins de Labardie petit état des lieux des récoltes en leur compagnie. 

Après plusieurs jours de mauvais temps et de froid, le retour, samedi, d’un soleil franc et généreux (sans trop de chaleur toutefois) a été synonyme de sortie au jardin pour bon nombre de Ruthénois. Ainsi, pour bon nombre de jardiniers, il fallait absolument mettre à profit cette éclaircie.

À l’image d’Anne-Marie qui cultive depuis bientôt 25 ans l’une des quelque 150 parcelles des jardins familiaux de la Labardie, au bord de l’Aveyron. Profitant des rayons du soleil, cette Ruthénoise pur jus bêche un petit coin de sa parcelle située à quelques mètres à peine de la rivière Aveyron. Entre les oignons et les salades, la terre semble légère, noire et un peu sablonneuse. Le geste est rapide, précis.

De beaux haricots... 

"C’est de la bonne terre, c’est plus facile" justifie-t-elle sans lever les yeux. Partout, tout autour, poussent quantités de légumes. "Pour les haricots et les courgettes, j’ai fait de bonnes récoltes. C’est même une bonne année", sourit-elle. "Cela pousse tout seul. Et avec le temps qu’il fait, je n’ai même pas eu besoin d’arroser. D’ailleurs, mes bidons de réserve d’eau sont remplis depuis le début de l’été. Et je n’y ai pratiquement pas touché", ajoute-t-elle.

De bons rendements qui contrastent toutefois avec les mauvais résultats obtenus de l’autre côté du jardin, où elle a planté sa rangée de tomates. "Alors là, cette année, c’est la “cata” complète", lance-t-elle, en désignant une rangée de plants ratatinés. "Ne les prenez pas en photo, ils sont trop moches. J’ai eu beau les traiter et les traiter encore, rien n’y a fait. Le mildiou et les autres maladies ont tout emporté. D’ailleurs, je suis aussi venu aujourd’hui pour les arracher", soupire-t-elle. "Il y a des années comme ça !"

... mais les tomates font grise mine 

Et à entendre les jardiniers amateurs du département, 2014 ne restera pas comme une année à tomates. "Ceux qui ont des serres s’en sont mieux sortis", croit savoir un papy. "Et pour ceux qui ont planté dehors, cela dépendait des variétés choisies et du nombre de traitements réalisés. Ah, ça y allait la bouillie bordelaise !" Une méthode qui ne semble pas convenir à Pierre, un jeune retraité, qui jardine sur les terres de la Labardie "depuis trois ans en dilettante".  "Je jardine pour me vider la tête et manger de bons légumes sains. Alors pas question de m’acharner à coup de traitements chimiques pour avoir absolument des tomates. Cet été il ne fait pas assez beau et chaud pour cela; alors tant pis, je m’en passe", conclut-il. 

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