Jean-Michel Ferrand : «La pétanque est devenue malsaine»

  • Champion de France en titre, Jean-Michel Ferrand espère «un dernier carré» à Rodez.
    Champion de France en titre, Jean-Michel Ferrand espère «un dernier carré» à Rodez. MR
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Max.R.

5e édition. À 61 ans, l’Audois licencié à Colomiers étrenne à Rodez son titre de champion de France triplettes seniors sans ses habituels partenaires Philippe Rouquié et Stéphane Berlier. Aux côtés de Gérard Pariset et Jean-Pierre Barero. Jean-Michel Ferrand entend tout de même briller. Mais porte un regard acerbe sur la discipline. Entretien.

À 61 ans, l’Audois licencié à Colomiers étrenne à Rodez son titre de champion de France triplettes seniors sans ses habituels partenaires Philippe Rouquié et Stéphane Berlier. Entretien. 

Vous avez débuté le concours hier matin (victoire 13-12 après avoir été mené 11-4 contre Routaboul-Viargues- Goutte). Comment vous sentez-vous à Rodez ?

Très bien mais j’ai un peu plus la pression que d’habitude. Tout le monde vient nous voir et, en face, les adversaires veulent tous battre le champion de France! J’étais déjà venu l’an dernier mais je n’avais rien fait. Là, j’ai gagné une partie, je suis en progrès (sourire).

Justement, avec quelle ambition êtes-vous venu ?

L’ambition, c’est un grand mot. Je veux faire le maximum. Un dernier carré, ce serait bien. Avec Gérard Pariset, avec lequel je fais tous les concours vétérans cette année, et Jean-Pierre Barero, j’ai doublement la pression car ils étaient arrivés jusqu’en quarts en 2013.

Vous êtes redevenu champion de France triplettes en juin à Brive, 23 ans après. Quel regard portez-vous sur la pétanque française ?

Ah, c’est triste... Elle est devenue un peu malsaine. Il y a moins de camaraderie sauf dans les concours 60 ans et plus. Les gens changent d’équipe constamment. Il faut un noyau de deux joueurs. J’ai eu la chance de connaître la pétanque «pagnolesque». Il y avait du respect. On a essayé d’en faire un sport qui n’en sera jamais un selon moi.

La priorité est-elle trop donnée à une élite ?

On a une fédération qui est pour l’élite. Vingt joueurs sont choyés, on leur apporte le parapluie, etc. Et le reste, c’est la «campagne». Avec mes partenaires, on vient seulement pour le plaisir.

Êtes-vous optimiste quant au devenir de la pétanque ?

Non, ça va mal évoluer. En 15 ans, on a perdu 15 000 licenciés et je ne pense pas qu’ils soient tous décédés... Maintenant, je m’ennuie. La passion, je ne l’ai que lorsque je suis sur le terrain.

Tout de même, avec ce titre national, des portes ont dû s’ouvrir ?

Non, pour cela, il faut monnayer, se vendre. Quand on est invité, c’est le maillot qui l’est, pas le bonhomme. Je préfère encore payer et faire plaisir aux organisateurs. Avec mes partenaires, on est comme ça. Et on ne demande rien, pas un centime. 

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