George Lee Moore, le plus Ruthénois des New-Yorkais

  • George Lee Moore jouent ce soir à La Guinguette à Rodez.
    George Lee Moore jouent ce soir à La Guinguette à Rodez. Didier Labertrandie
Publié le
Centre Presse Aveyron

Concert. Le musicien, poète et professeur de philosophie new-yorkais George Lee Moore se produit ce soir sur la scène de La Guinguette, à Rodez. L’occasion de retracer un parcours hors du commun.

Par quel bout prendre George Lee Moore quand on veut dresser son portrait? On a tellement l’embarras du choix que l’exercice en devient périlleux… Lui-même en tout cas se définit d’abord comme un poète, un musicien et un philosophe. Voilà déjà qui donne du champ au personnage. Mais on apprend au fil de la discussion que c’est au contact d’Allen Ginsberg, Laurie Anderson et William Burroughs que ce natif de Détroit a trouvé sa voie, celle de poète et de chanteur, en digne héritier de la Beat Generation. Mais quand il cite ses artistes de référence, le champ s’agrandit encore: Dylan et Hendrix sont en bonne place bien sûr, mais surgissent aussi Gainsbourg, Barbara, Brel… Voilà comment se dévoile la facette francophile du personnage.

Avec Platon à La Paix

Francophile et même plus puisque son amour pour la France se partage entre Paris et Rodez. Rodez où il est venu en 1988 pour la première fois, à la faveur de sa rencontre avec celle qu’il allait épouser. Jusqu’à son divorce, qu’avec notre département il n’aura par contre jamais voulu consommer: «J’aime l’Aveyron, son authenticité, son ouverture et sa qualité de dialogue, au-delà des classes et des races!», chante-t-il. «Mais son aligot saucisse aussi», ajoute-t-il facétieux. Un dialogue que ce fidèle à Platon n’aime rien moins que pousser de longues heures durant en son café préféré de la Paix, où les habitués connaissent bien le personnage, sa grande carcasse et ses airs de rêveur ou de chien battu.

Prof de philo à New York

Quand George Lee Moore revient chez lui, à New York, comme à la fin de ce mois, c’est d’ailleurs pour y enseigner la philosophie à l’école des arts visuels. Il y développe avec passion sa vision du monde et surtout cette question autour de laquelle pour lui toutes les autres tournent: «comment l’humanité est-elle advenue?» Pour approfondir le sujet, il cherche alors appui auprès de Nietzsche, Sartre ou Camus. Toujours cette double culture qu’il vit comme une élégante passerelle entre l’Amérique et le Vieux Continent. Mais il faudrait aussi évoquer ce dilemme qui fut fondateur, au sortir de son enfance. Il pratiquait déjà la trompette, la batterie, le piano, la basse et la guitare, il vivait la poésie au plus profond de son être, mais il était aussi un athlète. Au 1500 mètres, il était au plus haut niveau. Mais c’est finalement Dylan, Ginsberg et Platon qui l’ont emporté. Et ce soir, à partir de 21 heures, et alors qu’il vient de se produire à Hambourg et Berlin, c’est à la Guinguette l’Autrec qu’il déballera ses tripes, son âme et son cœur.

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