Football, CFA, 2e journée. Très attendus après la gifle inaugurale à Lyon Duchère, les Ruthénois ont répondu de la meilleure des manières en dominant Saint-Priest (2-1) et en séduisant, au moins en première période, hier soir.
La meilleure des réponses. Après la gifle reçue la semaine dernière à Lyon Duchère en ouverture (4-0), le Rodez Aveyron football avait suscité de logiques interrogations et même un début de crainte. Hier, il a balayé tout cela d’un large revers de la main en dominant Saint-Priest, 2-1. Il devait se retrouver et, malgré quelques frayeurs en fin de partie, il a rempli son contrat. Rien de plus logique. Car, hier soir, pour leur première dans leur antre de Paul-Lignon, les hommes de Franck Plenecassagne sont enfin apparus sous leur véritable jour. Apathiques la semaine dernière, sans rythme et engagement, ils ont cette fois enclenché la marche avant face aux Rhodaniens. Quand on fait ce que l’on sait le mieux faire, tout paraît plus facile. Et c’est exactement ce qu’ont réussi hier les partenaires de Lorthioir. Alors, certes, les San-Priods, annoncés accrocheurs notamment après avoir tenu en échec Grenoble (1-1) en ouverture, n’ont pas vraiment fait honneur à leur réputation à l’exception de l’attaquant Mavitidi. Mais limiter le succès ruthénois à leur relative faiblesse serait mensonger. Car, d’entrée, les Aveyronnais ont croqué à pleines dents dans ce match.
Mahaya illumine, Fauque passe et Dieye convertie
Malgré les absences de Suarez (blessé), de Bobek (suspendu), ou de Bardy laissé sur le banc en faveur d’un Barthomeuf déjà très serein dans l’axe pour sa première, ils ont immédiatement marqué leur territoire. Agressifs, solides et à nouveau inspirés, ils ont finalement fait du Rodez. Et quand, en plus, Mahaya joue les éclaireurs de jeu et que Banor se mue en infatigable piston du milieu, il n’y a pas de raison pour que ça ne paye pas. Après vingt minutes de pilonnage en règle, la récompense est arrivée de Dieye. Déjà premier buteur ruthénois la saison dernière (3e journée, 1-1 contre Grenoble), l’attaquant a cette fois profité d’une action d’école initiée par Mahaya d’un dribble trop rapide pour deux adversaires, puis relayée par Fauque, pour battre Martin (23e). La soirée avait commencé par une minute de silence en hommage à Aimé Beurton, bénévole disparu dernièrement, elle s’est prolongée avec une explosion de joie. La première de la saison mais pas la dernière. À peine huit minutes après l’ouverture du score, Boutabout, trouvé par Mahaya, décalait minutieusement Fauque pour un centre parfait vers Dieye. Le Sénégalais, affûté comme jamais, concluait l’offrande d’un boulet de canon au point de penalty. Net, précis et sans bavure. Comme une première mi-temps au presque parfait au cours de laquelle les San-Priods ont dû patienter jusqu’à... la 45e minute pour enfin solliciter Rascle. Mais on ne passe pas si facilement du niveau zéro à une maîtrise sans partage. Un grand pardon nécessite une tout aussi importante débauche d’énergie. En fin de partie, et alors qu’il pensait gérer tranquillement, le Raf a bien failli le payer au prix fort lorsqu’un but du nouvel entrant Valenza, pourtant très excentré, faisait à nouveau planer le doute (79e). Il était apparemment écrit que Rodez n’aurait rien dans la facilité hier. Un rappel de ce qu’il attend cette saison, et notamment lors des deux prochains week-ends, à Grenoble puis à Nice II. Mais après l’accident, il est maintenant lancé. Et ça change tout.
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