Démission du gouvernement Valls : les parlementaires aveyronnais partagés

  • Les parlementaires aveyronnais. De gauche à droite : Yves Censi, Alain Marc, Alain Fauconnier, Anne-Marie Escoffier, Marie-Lou Marcel.
    Les parlementaires aveyronnais. De gauche à droite : Yves Censi, Alain Marc, Alain Fauconnier, Anne-Marie Escoffier, Marie-Lou Marcel. CP
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Rui Dos Santos

Politique. Les deux sénateurs et les trois députés ont réagi "à chaud" à l’annonce faite lundi matin par le Premier ministre.

Anne-Marie Escoffier (sénatrice PRG de l’Aveyron)

"La solidarité gouvernementale impose à chacun de travailler dans un esprit de coopération... Ce n’est visiblement pas le cas. Du coup, cette situation exige peut-être une autre ligne de conduite. Je comprends la réaction du Premier ministre et celle du chef de l’État. Le président de la République a toujours dit qu’il ne voulait pas de trublion. Il a donc immédiatement réagi après les propos d’Arnaud Montebourg. Son attitude est assez conforme à la morale républicaine, même si, à mon sens, des choses auraient dû se régler d’abord en interne. Je ne suis toutefois pas surprise par l’annonce de Manuel Valls; je m’y attendais même depuis dimanche. En revanche, je ne ferai pas partie du nouveau gouvernement ; même si le téléphone sonne, je dirai non !".

Alain Fauconnier (sénateur PS)

"Je ne suis pas surpris car c’est conforme à ce qu’a toujours dit François Hollande. Il parle ainsi de "nécessité de discipline, de solidarité sans faille”. Le résultat est là : quand il y a des divergences de cette nature qui apparaissent au grand jour, le couperet tombe. Les Français ne comprendraient pas que des postures comme celles adoptées par Montebourg restent sans suite. D’après moi, le ministre de l’Économie aurait dû démissionner s’il est en désaccord ; cela aurait été plus correct, plus élégant. Ce rappel à l’ordre est normal car Valls est dans son rôle mais cela méritait mieux. Chacun assumera ses responsabilités et j’attends une clarification".

Yves Censi (député UMP de la 1re circonscription)

"Si l’offensive d’Hamon et de Montebourg est une surprise, la réaction l’est moins car ça ne pouvait pas tenir comme ça. Pour faire face aux enjeux de la France, on a besoin d’une majorité soudée et courageuse. Ce n’est pas le cas ! C’est une majorité électorale et non de gouvernement. C’est très grave. La réaction de Valls est saine mais il a juste donné des coups de menton. Le mal est bien plus profond que prévu".

Marie-Lou Marcel (députée PS de la 2e circonscription)

"C’est surprenant qu’on change aussi rapidement un gouvernement qui a été mis en place récemment. Ce choix sanctionne peut-être des propos déplacés mais aussi plus largement des chiffres de la croissance et du chômage qui ne sont pas bons. J’attends de voir mais la France a besoin d’une ligne directrice afin, notamment, de donner du souffle au pouvoir d’achat de la population".

Alain Marc (député UMP de la 3e circonscription)

"On traverse une crise politique majeure et cette annonce, on la sentait venir. Du coup, on peut se poser deux questions : la majorité a-t-elle encore une majorité et y-a-t-il un cap, des perspectives ? Les Français ont besoin de savoir avant d’accorder leur confiance. Ce qui est étonnant, c’est que les premiers adversaires du gouvernement se trouvent au sein de la majorité ! On est très clairement dans une impasse». 

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