Loup : des tirs de prélèvement autorisés en Lozère

  • Après la Meuse, la préfecture de Lozère autorise les opérations de prélèvement du loup.
    Après la Meuse, la préfecture de Lozère autorise les opérations de prélèvement du loup. AFP
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Centre Presse Aveyron

Soupçonné d'avoir attaqué et tué cinq brebis et agnelles sur le domaine du Royal Aubrac, commune de Saint-Chély, dans les nuits du 14 au 15, puis du 16 au 17 août, le loup, déjà stigmatisé à outrance, n'est plus en odeur de sainteté dans le monde agricole.

Accusé de nombreuses attaques, notamment dans le département voisin de la Lozère où il est soupçonné d'avoir entraîné la mort ou la blessure de 38 animaux depuis le début de l'année, le loup fait l'unanimité chez des agriculteurs qui plaident désormais en faveur du prélèvement ciblé. 

Porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Reversat, "est très à l’aise avec cette réflexion-là". "Nous nous alignons sur la position d’un collectif de scientifiques qui s’est formé dernièrement. Ils attirent l’attention sur l’incompatibilité entre la présence permanente d’une population de loups et l’exercice du pastoralisme, revendiquant l’autorisation des tirs de défense. Le loup est intelligent, on se doit d’évoluer en conséquence, de se former", avance l'éleveur.

Réguler la population du loup

Pour ce qui est de sa mise en place, même clarté. "Je prendrai l’exemple suisse. Ce pays n’est pas signataire de la convention de Berne (relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel, ndlr). Les montagnes sont gérées en pâturage collectif non gardé, ce qui n’est pas sans risque pour les troupeaux. En revanche, des «brigades» de louveterie sont formées au tir de défense. Il ne s’agit pas d’éradiquer la population, mais de la réguler. Le loup a tout à fait le droit d’exister dans nos régions. On part plutôt du principe qu’il peut s’éduquer." 

Une solution susceptible selon lui "d'éduquer le loup" en l'éloignant du troupeau qui semble faire son chemin. En juillet, le Sénat a définitivement adopté un projet de loi sur l'avenir de l'agriculture qui autorise les éleveurs à abattre des loups dans des conditions encadrées, malgré l'opposition des écologistes. 

La Lozère et la Meuse en première ligne

En début de semaine, des tirs de prélèvement du loup ont été autorisés dans la Meuse après une nouvelle attaque dans la nuit de mardi à mercredi qui a fait une nouvelle victime, la 137ème depuis octobre 2013, a indiqué mercredi la préfecture de ce département.

Jeudi, la préfecture de la Lozère a, pour sa part, autorisé une opération de prélèvement, pendant un mois, autour de Châteauneuf-de-Randon où la prédation du loup a entraîné la mort ou des blessures sur 38 animaux. 

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