Effondrement à Rosny: récupération à hauts risques des affaires des sinistrés

  • Des pompiers fouillent le 1er septembre 2014 avec une tractopelle les décombres de l'immeuble qui s'est effondré à Rosny-sous-Bois
    Des pompiers fouillent le 1er septembre 2014 avec une tractopelle les décombres de l'immeuble qui s'est effondré à Rosny-sous-Bois AFP - Martin Bureau
  • Graphique de la reconstitution de l'immeuble détruit par une explosion, qui a fait 8 morts dimanche à Rosny-sous-Bois Graphique de la reconstitution de l'immeuble détruit par une explosion, qui a fait 8 morts dimanche à Rosny-sous-Bois
    Graphique de la reconstitution de l'immeuble détruit par une explosion, qui a fait 8 morts dimanche à Rosny-sous-Bois AFP - I de Véricourt/P. Defosseux
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Centre Presse Aveyron

Les pompiers de Paris ont entamé mardi une opération à haut risque pour tenter de récupérer les affaires "vitales" des familles de Rosny-sous-Bois qui habitaient dans la partie de l'immeuble qui menace toujours de s'effondrer, a constaté un journaliste de l'AFP.

"On rentre dans les appartements pour récupérer le minimum vital", comme les "médicaments", les "cartes bleues" et les "chéquiers", a expliqué le lieutenant-colonel Samuel Bernès, porte-parole des pompiers. C'est une façon de "participer au soutien moral des personnes touchées", a-t-il ajouté.

Devant les décombres de l'immeuble, littéralement coupé en deux par l'explosion qui a fait huit morts dimanche matin, des sinistrés étaient rassemblés pour assister aux opérations et guider les sapeurs-pompiers dans leurs recherches.

Ces derniers prenaient le temps d'aller voir les familles une par une, en leur demandant de décrire précisément dans quelle pièce et dans quels meubles se trouvaient leurs affaires les plus précieuses. Leurs collègues, casqués et encordés, s'efforçaient ensuite de pénétrer dans les appartements, portés par une nacelle.

"Je vais récupérer mes papiers", a raconté à l'AFP Ataya, habitant du quatrième étage, en regardant avec anxiété, en compagnie de son épouse, les sapeurs-pompiers évoluer sur la façade du bâtiment.

Une habitante, qui n'a pas souhaité donner son nom, explique avoir laissé ses effets les plus importants dans un tiroir de sa cuisine, ouverte sur le vide. "Les pompiers sont assez pessimistes", confie cette femme, qui précise avoir acheté son appartement il y a deux ans. "On avait fait 10 mois de travaux, et voilà", dit-elle dépité.

Une première famille a récupéré quatre sacs, un classeur marqué "impôts", ainsi qu'un grand tableau orné de sabres et de médailles.

L'effondrement de cet immeuble de quatre étages, soufflé par une explosion due, selon toute vraisemblance, à une fuite de gaz, a fait huit morts et onze blessés, selon un bilan définitif établi lundi par les sauveteurs.

L'accident, le plus meurtrier du genre depuis une dizaine d'années, pourrait avoir été provoqué par une chaudière à gaz défectueuse qui "se trouvait dans un appartement situé au rez-de-chaussée" et "a été récupérée par le laboratoire de la police judiciaire", selon les pompiers.

Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires sera ouverte "a priori en fin de semaine" pour déterminer la cause exacte et les éventuelles responsabilités de l'accident, a annoncé le parquet de Bobigny.

Source : AFP

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