Les cadres de l’usine Bosch sous haute pression

Les élections professionnelles au sein des unités de Bosch France ont lieu tous les trois ans. Y prendront part la CFE-CGC, la CGT, la CFDT et Sud.  Le 30 septembre prochain, l’ensemble des salariés, dont ceux de l’usine d’Onet-le-Château seront appelés aux urnes pour élire leurs représentants. La CFE-CGC entend bien profiter de cette échéance pour confirmer sa progression et sa présence dans la première entreprise industrielle du département.

En 2011, l’équipe de Matthieu Waymel avait obtenu deux sièges (un titulaire, un suppléant) au comité d’entreprise, dans le 3e collège de l’encadrement, ainsi que deux autres postes (un titulaire, un suppléant) de délégués du personnel pour les 2e (employés, techniciens et personnels administratifs) et 3e collèges réunis. Cette fois, la CFE-CGC présentera des listes complètes, avec quatre femmes sur seize candidats et l’objectif affirmé de décrocher des sièges supplémentaires.

De plus en plus de pression

"Nous préférons le dialogue social à des actions marquantes qui sont parfois très mal interprétées", explique Matthieu Waymel, élu titulaire au CE, revendiquant un positionnement réformiste et une stratégie du «gagnant gagnant». Considérant qu’ils sont parfois oubliés (à la fois par la direction et les autres centrales syndicales), les cadres de la CFE-CGC de l’usine Bosch aveyronnaise évoquent clairement un manque de reconnaissance, face à une pression de plus en plus prégnante. La revalorisation des salaires et des carrières du personnel d’encadrement constituera d’ailleurs l’un des thèmes majeurs de campagne de la CFE-CGC.

"Actuellement, le taux d’investissement sur le site d’Onet est très bon, avec 10 à 15 millions d’euros, cette année. L’an prochain, nous serons sur la même tendance. La charge de travail a considérablement augmenté, elle se situe largement au-dessus des prévisions et les départs n’ont pas été compensés. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’il y a actuellement plus de 200 intérimaires", soulignent les représentants de la CFE-CGC, ces derniers estimant que le personnel d’encadrement n’a pas bénéficié d’ajustements suffisants pour mettre en place notamment les nouvelles fabrications.

Parmi ses propositions, la CFE-CGC suggère également de développer le télétravail. Dans un autre domaine, les cadres de l’usine castonétoise de Bosch vont faire preuve de la plus grande vigilance face aux risques de délocalisation de plusieurs services supports (hors production) comme les achats, l’informatique, les ressources humaines ou la comptabilité, pour laquelle un projet de réorganisation à l’échelle de Bosch monde est en projet. 

L’usine Bosch d’Onet emploie actuellement environ 1450 salariés en équivalent temps plein.