4e journée. Giflé lors de ses deux derniers déplacement, le Raf s’en va défier Nice II, ce soir (18 heures). Avec, au-delà de l’aspect comptable, l’objectif d’être au point défensivement.
Après deux déplacements cette saison et autant de claques(1), le Rodez Aveyron football navigue en eaux troubles. Et dire qu’il ne voyage plus en 1re classe, aux côtés de ces puissants dont il était le chef de file il y a peu avec 7 victoires en 14 voyages, paraît aujourd’hui un doux euphémisme. Pourtant, comme si le destin s’evertuait à vouloir le tester, voilà que le calendrier l’envoie à nouveau en déplacement, ce soir (18 heures) à Nice II.
Les plus fervents suiveurs comme les joueurs déjà présents la saison dernière auront sûrement noté le clin d’œil. Le Raf retrouve la promenade des Anglais, là où il avait cédé début mai la plupart de ses derniers espoirs de titre (défaite 2-1), à l’instant où il marche sur un fil. Sa prestation de premier ordre à domicile face à Saint-Priest (2-1) lui accorde encore assez de crédit dans sa volonté d’accession. Mais même si l’heure du verdict est encore très loin, les deux déroutes à l’extérieur l’ont sérieusement entamé.
Plenecassagne : « La balle est dans le camp des joueurs »
Les raisons, elles, sont toutes trouvées. "On a péché au niveau de l’agressivité, notait cette semaine l’entraîneur Franck Plenecassagne. Mentalement, on a lâché (à Grenoble) et il faut accepter cela. La balle est dans le camp des joueurs." À Lorthioir et ses coéquipiers de démontrer, donc, que l’été n’a pas fait fondre leurs qualités. Et qu’ils sont encore capables de jouer ensemble. Leur coach, lui, en est persuadé. Même si, au regard des trois premiers matches, il a déjà identifié le mal : le comportement défensif.
"On est meilleur que la saison dernière lorsqu’on a la balle. Mais on est moins bon quand on ne l’a pas." Le constat est là. Reste à le régler. Et si possible ce soir. Car, dans le cas contraire, les jeunes Aiglons pourraient bien ne laisser que des miettes. Et à leur tour se régaler des largesses du Raf. "À nous de répondre défensivement dans un premier temps ; être meiller dans la récupération", a d’ailleurs prévenu le technicien.
"Jeune et joueuse", la réserve niçoise peut aussi bien servir de révélateur. Avec le retour de David Suarez ou la forme actuelle de Jessim Mahaya, Rodez possède les armes pour profiter des espaces laissés par les Azuréens. Sur la pelouse niçoise, et non sur un synthétique comme la saison dernière, il ferait mieux de s’en souvenir. Son réveil passe par là.
(1) Défaites 4-0 à Lyon Duchère et 5-2 à Grenoble.
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