Football : dernier, Rodez glisse dangereusement

Ce n’est pas encore la cote d’alerte. Mais le Rodez Aveyron football s’en approche doucement et sûrement, à mesure que les gifles et les buts s’empilent. Hier soir, en subissant à Nice son troisième revers en autant de déplacements (pour un total de 12 buts encaissés), il a en tout cas glissé à la dernière place du classement. Et c’est en soit un signe suffisant pour diagnostiquer un mal que la seule malchance ne suffira guère à expliquer.

Les silences, comme celui de Franck Plenecassagne, qui n’a pas souhaité s’exprimer au coup de sifflet final, en disent déjà beaucoup sur le degré de frustration. Et le début de match, doublé du scénario catastrophe, sur la pelouse de la réserve de l’OGC Nice n’a rien dû arranger. En l’espace de quatre minutes, la rencontre semblait en effet déjà pliée en faveur des Aiglons. Sur un coup franc mal repoussé par la défense aveyronnaise, Dao Castellana décochait une frappe puissante de 25 m. Le ballon rebondissait sur plusieurs défenseurs ruthénois... avant d’être repris de près par M’Bow monté aux avant-postes (1-0, 22e).

Trois cartons rouges en quatre matches

Quelques minutes plus tard, Thioub filait au but, poursuivi par Barthomeuf qui déséquilibrait le Niçois au moment de sa frappe. Comme Bobek à Lyon Duchère et Laborde-Turon à Grenoble, l’ex de Moulins était à son tour expulsé et Paulin Puel, l’un des fils de Claude, transformait le penalty (2-0, 26e). Dans la foulée, Rodez subissait des vagues «rouge et noire» et Rascle était tout heureux de voir les tentatives de Thioub (35e) et Ranieri (40e) passer à quelques centimètres de son poteau. Mais alors qu’on les croyait définitivement éteints, les partenaires de Castanier reprenaient espoir au retour des vestiaires.

Sur un centre anodin de Boutabout côté droit, Gomis contrôlait involontairement le ballon de la main en pleine surface de réparation. Lorthioir réussissait son penalty face à Simon Pouplin et redonnait espoir au Raf (2-1, 51e). Surtout que, malgré leur supériorité numérique, les hommes de Régis Beunardeau se montraient fébriles et sans imagination. Étonnamment seul côté droit, Boutabout faisait d’ailleurs passer un frisson d’un centre fort devant le but de Pouplin. Mais personne n’était à la réception pour couper la trajectoire (78e). Puis, sur un coup franc tiré par Mahaya, Boutabout remisait de la tête sur un autre crâne, celui de Dieye. Sans souci pour le gardien niçois (83e).

Dans la douleur, les Niçois parvenaient à préserver leur avantage jusqu’au bout et ajoutaient même un dernier but dans le temps additionnel suite à un beau mouvement de Ranieri qui éliminait un défenseur avant de tromper Rascle de près (3-1, 90e+2). Cruel pour un Rodez qui doit très vite réagir. Et ce, dès samedi prochain à Paul-Lignon, face à Lyon II.