Kapstand pose sa main sur les plus beaux villages aveyronnais

  • Ici à Belcastel.
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  • Ici à Conques
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  • Ici à Najac
    Ici à Najac
Publié le
Lola Cros

Photographie. L’anonymat est sa marque de fabrique, tout autant que cette pose qu’il partage largement sur les réseaux sociaux. Toujours la même : la tête à l’envers, droit sur une main. Venu en Aveyron récemment, il raconte son projet.

Du Daily Mail britannique aux sites d’information chinois, sans oublier le Huffington Post français. En laissant sa patte partout où il vagabonde, Kapstand en vient même à renverser les médias du monde entier. Sous couvert de son pseudo d’artiste, rien ne filtre de l’identité de ce breakdancer. "Je ne dis pas grand-chose de moi. Ce qui compte c’est mon projet photographique."

À 29 ans, originaire de l’Est -pour rester vague- Kapstand a commencé par le hip-hop avant de découvrir la photo en arrivant à Paris. Depuis un an, il "fusionne" ses deux passions en intégrant cette pose, dite "freeze" (démonstration de breakdance, "se figer" en français), dans ses clichés. Lui qui s’exprime dans la rue, s’expose sur la toile. Avec près de 12 000 "followers", Instagram, Facebook et Twitter sont ses meilleures vitrines.

"Je choisis les lieux à l’improviste. Il m’arrive de poser sur le chemin des courses, en traînant avec un ami amateur de photo... Je me promène rarement sans mon appareil réflex et son trépied, on sait jamais !, rigole l’artiste. Bien qu’il me soit déjà arrivé de demander à un passant, qui a d’ailleurs accepté avec plaisir."

À Najac, Belcastel et Conques

L’été dernier, Kapstand découvre l’Aveyron par le biais d’un ami. De nos paysages, il fait un terrain de jeu. De nos plus beaux villages, une toile de fond. "Pour moi, l’Aveyron est une belle image de la France. Voilà pourquoi je m’y suis arrêté." Il faut dire que parmi ses clichés français, notre département occupe une place de choix. Après avoir honoré les quatre coins de Paris, l’Aveyron est trois fois représenté parmi les destinations françaises, devant Marseille, Strasbourg et Étretat. "Et il y en aura d’autres !" prévient tout de suite Kapstand.

"Lors de ma prochaine venue en Aveyron, je rêve de poser devant le Musée Soulages que j’ai visité cet été, confie-t-il encore. Selon les autorisations, j’adorerais poser sur sa structure. Ses lignes m’inspirent". En attendant de s’approprier les larges cubes d’acier Corten, Kapstand s’attache aujourd’hui à nourrir sa collection de clichés au fil de ses voyages et autres balades. Un livre de photos est d’ores et déjà en préparation, ainsi que des expositions. Bien qu’il soit encore trop tôt pour en dévoiler davantage.

Et finalement... Elle est comment la vie avec la tête à l’envers ? "Elle ouvre tout un monde de rêverie. Je vois les choses du bon côté."

« Dans le futur, il y aura tellement de gens célèbres, qu’un jour, tout le monde finira par avoir son quart d’heure d’anonymat » Banksy, référence du street art

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