Altec : risque de licenciements à Morlhon

La sentence est tombée le 29 août. Lors d’une réunion extraordinaire, le directeur Philippe Gil annonçait son intention d’engager un plan social (licenciement économique) de huit personnes. Ils n’avaient pas vu les choses arriver. Ou alors si. Mais ils n’ont pas été entendus à ce moment-là.

En avril, déjà, les élus de Force ouvrière d’Altec, basé à Morlhon et anciennement dirigé par la famille Calvet, tiraient la sonnette d’alarme en direction du patron au vu des difficultés rencontrées par cette entreprise spécialisée dans la fabrication de matériel agricole. Ces derniers avançaient même "un chômage partiel pour une meilleure visibilité". Philippe Gil a fait la sourde oreille. Et la situation n’a fait que s’envenimer. Du coup, "constatant une baisse inquiétante du chiffre d’affaires", FO a lancé, le 17 juillet, un droit d’alerte en mandatant un cabinet d’expertise comptable. Celui-ci est attendu aujourd’hui dans les locaux de l’entreprise pour y rencontrer les élus et la direction.

"Visiblement, le directeur sera absent...", a regretté Jean- Yves Calmettes (FO métaux) lundi soir lors d’une réunion d’informations avec les salariés. Et d’ajouter : "L’entreprise perdrait à ce jour 100 000€ par mois. On ne peut pas l’imputer aux salariés ou à la crise; comment peut-il expliquer alors qu’une autre société locale positionnée sur le même marché agrandisse ses locaux pendant cette même période?" Lundi prochain, FO a rendez-vous avec Philippe Gil "pour voir s’il n’y a pas d’autre issue possible, ou alors négocier au mieux les conditions de départ".