Nicola Sturgeon, numéro 2 et tête pensante du parti national écossais

  • La Vice-Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, le 16 septembre 2014 à Renfrew, en Ecosse
    La Vice-Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, le 16 septembre 2014 à Renfrew, en Ecosse AFP - Leon Neal
  • La Vice-Première ministre écossaise Nicola Sturgeon (c) lors d'un meeting à Renfrew, le 16 septembre 2014
    La Vice-Première ministre écossaise Nicola Sturgeon (c) lors d'un meeting à Renfrew, le 16 septembre 2014 AFP - Leon Neal
  • La Vice-Première ministre Nicola Sturgeon, à Renfew le 16 septembre 2014 face à des électeurs écossais
    La Vice-Première ministre Nicola Sturgeon, à Renfew le 16 septembre 2014 face à des électeurs écossais AFP - Leon Neal
Publié le
Centre Presse Aveyron

Coupe au carré courte, tenues un brin rétro et nationalisme chevillé au corps: la Vice-Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, aux faux airs d'Angela Merkel, est la tête pensante de la campagne pour le oui à l'indépendance écossaise.

Née à Irvine le 19 juillet 1970 dans une famille peu politisée, elle a expliqué à plusieurs reprises s'être forgée une conscience politique en assistant à la désindustrialisation du pays dans les années 1980, "les jours sombres de la période Thatcher", selon ses mots.

"J'ai été frappée par le fait que Thatcher ait fait toutes ces choses à l'Ecosse alors que l'Ecosse n'avait pas voté pour elle", a-t-elle rappelé lors de la conférence de printemps de son parti, en avril à Aberdeen.

"J'étais très consciente et assez en colère à cette époque de ce que nous appelions le déficit démocratique. C'est toujours ce qui me motive".

Elevée à Dreghorn, un village proche de la côte occidentale de l'Ecosse, Nicola Sturgeon a rejoint en 1986 le SNP (Scottish National party, parti national écossais) à 16 ans, en tant que coordinatrice adjointe pour la jeunesse.

Passionnée par son engagement nationaliste, elle a convaincu ses parents, sa mère ayant elle-même rallié les rangs du SNP en tant qu'élue locale dans la région du North Ayrshire.

Dès ses années à l'université de Glasgow où elle a étudié le droit, elle s'engage au sein de la fédération des étudiants nationalistes.

Si elle a fait des études d'avocate à Glasgow, elle s'est vite consacrée à plein temps à la politique, jusque dans sa sphère privée. Elle a épousé en 2010 Peter Murell, le chef exécutif du SNP, après sept ans de vie commune. Ils forment désormais l'un des couples les plus puissants de Holyrood.

En avril dernier, lors de l'ultime conférence du SNP avant le référendum, elle a répété à l'AFP, avec ses "r" roulés, typiques de l'accent écossais, ses leitmotivs: "l'Ecosse est l'un des pays les plus riches du monde", "voter Non au référendum, voter pour le projet de la peur, c'est faire prendre les décisions déterminantes pour notre futur par d'autres". "Nous devrions être indépendants pour avoir un pays plus juste, plus riche et plus confiant".

Installée à Glasgow avec son mari, elle se lève tous les jours à 5h du matin pour faire le trajet avec lui jusqu'à Edimbourg.

Elue à plusieurs reprises "personnage politique écossais de l'année", elle a affiché ses ambitions nationales le 22 juin 2004, après de mauvais résultats aux élections européennes, en annonçant son intention de se présenter à la direction du parti contre la vice-présidente sortante Roseanna Cunningham.

Une candidature qu'elle retirera après l'annonce de celle d'Alex Salmond, avec qui elle s'associa.

Dotée d'un solide sens de l'humour, elle a confié à la presse écossaise n'avoir aucun moment libre pour des loisirs, précisant que son idée du paradis se résumait à un bon bouquin et un verre de vin.

Plus à gauche qu'Alex Salmond, elle a notamment dû relever la très délicate mission de convaincre les Ecossaises, une clé de ce référendum car elles sont beaucoup plus réticentes que les hommes vis-à-vis de l'indépendance.

"Le SNP a été confronté à la même problématique lors de précédentes élections et est toujours parvenu à faire fondre l'écart en plaidant pour un changement positif. C'est ce que nous allons faire cette fois encore", disait-elle récemment à l'AFP.

Confiante, celle qui est vouée à succéder à terme à Alex Salmond à la tête du SNP a appelé dimanche les Ecossais "à croire en eux-mêmes et en l'Ecosse".

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?