Marko Ristic, la nouvelle gâchette du Roc

  • En provenance de Saintes, Marko Ristic a signé pour deux saisons à Rodez.
    En provenance de Saintes, Marko Ristic a signé pour deux saisons à Rodez. Jean-Louis Bories
Publié le
Maxime Raynaud

Transferts. Arrivé cet été de Saintes, l’ailier droit serbe et gaucher pourrait être la bonne surprise d’un recrutement une nouvelle fois très à l’Est.

Le 7 août dernier, Marko Ristic promène son mètre 82 et son regard bleu dans l’Amphithéâtre. Aux côtés de Domen Pogacnik et David Miloradovic, il fait ses premiers pas ruthéno-castonétois lors de la reprise de l’entraînement du Roc. Ceux d’une recrue pas vraiment déstabilisée. Car contrairement à ses deux partenaires arrivés fraîchement des Balkans, le Serbe de trente ans ne découvre pas le handball français.

Gros challenge

Avec six buts de moyenne la saison passée, l’ailier droit a déjà fait le bonheur de Saintes, concurrent du Roc en N1. Et a surtout passé le cap de la découverte d’un handball qu’il juge "très rapide et physique". Même en 3e division. Avant de débarquer dans l’Hexagone, le bonhomme était pourtant habitué à autre chose. "Jusqu’à l’année dernière, j’avais toujours joué en 1re division, raconte-t-il en anglais. C’était un gros challenge de venir en France, mais j’aime ça." 

Expériences positives

Homme de défi, donc, et habitué du voyage. Depuis sa découverte du hand, à 12 ans dans sa ville de Smederevo-à une quarantaine de kilomètres de la capitale serbe, Belgrade-, et son premier contact avec ce qui deviendrait "une drogue", Marko Ristic a en effet connu de nombreux clubs. En Autriche dès ses 19 ans puis en Slovénie, où il a affronté ses futurs coéquipiers Marusic et Pogacnik, et à nouveau en Serbie, dans son "club de cœur", le Red Star Belgrade. Jusqu’à atterrir à Saintes en 2012. "Ces dernières saisons, le niveau du hand français en club est devenu très élevé. Et beaucoup d’amis avaient vécu ici des expériences positives", justifie-t-il pour expliquer son départ.

Avec Aroca, un tandem d’ailiers droits de premier plan

Ristic laisse alors sa Serbie natale, sa petite amie, devenue sa femme depuis cet été, et son frère Darko, joueur professionnel de futsal, derrière lui pour tenter l’expérience. Un an après et à trente printemps, il pose finalement ses valises et ses baskets en Aveyron. "À la fin de la saison dernière, Milenko (Kojic) m’a appelé, se souvient-il. Tout le monde le connaît à Saintes et lorsqu’il m’a proposé de venir, j’ai dit OK."

Un simple mot et un accord pour deux saisons qui devraient permettre au garçon de se poser et de laisser un peu de côté sa bougeotte. Enfin. "C’est mieux car, à force, c’est compliqué de bouger à chaque fin de saison," se réjouit-il. Au final, il se pourrait néanmoins que le plus réjouit soit le Roc. Car Ristic devrait lui offrir un nouvel argument de poids. Il a déjà pu s’en apercevoir lors des matches amicaux au cours desquels l’ailier droit ou arrière a fait admirer son potentiel et notamment sa vitesse.

Avec le retour de blessure de Jocelyn Aroca au même poste, le club aveyronnais devrait du coup disposer de deux gâchettes gauchères de premier plan. Une concurrence qui n’effraie pas le Serbe. "Au contraire, c’est positif car ça te pousse. Lorsqu’il n’y a pas de concurrence, tu stagnes. Cette situation est normale. Surtout qu’il y a un bon état d’esprit dans l’équipe." Et de l’ambition. D’ailleurs, Ristic n’hésite pas bien longtemps lorsqu’on l’interroge sur le potentiel de sa nouvelle équipe. "On travaille bien donc on peut bien jouer. Et viser un Top 5 voire même la D2 !" s’exclame-t-il.

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