Rodez : place de la Cité, 60 ans que « l’on va au Gaby »

  • Françoise et son fils « Fredo » poursuivent l’aventure du « Gaby ».
    Françoise et son fils « Fredo » poursuivent l’aventure du « Gaby ». José A. Torres
Publié le
Centre Presse Aveyron

Portrait. Le 5 octobre 1954, Gabriel et Georgette reprenaient le Bar de la Cité, qui va devenir le Gaby. Soixante ans après, les descendants maintiennent la tradition et l’ambiance de ce café.

À coup sûr, Jean-Marie Gourio trouverait de quoi étancher sa soif de brèves en fréquentant le comptoir du Bar de la Cité. Ou plutôt du Gaby Bar, comme tout le monde le nomme à Rodez. C’est un tout petit bistrot. Le genre d’endroit où il est facile de se tenir chaud. Il s’appelait autrefois la Buvette parisienne et a été acquis en 1954 par Gabriel et Georgette.
Ce café est rapidement devenu une sorte de bar des amis. Si bien que l’on n’a peut-être jamais dit «on va au Bar de la cité» mais plutôt « rendez-vous au Gaby ».

Plus tard, on a dit, «on va chez Coco... du Gaby», surnom donné à Jean-Marc, l’époux de Françoise, la fille de Georgette et Gaby. Et aujourd’hui, on dit «qu’on va voir Fredo... du Gaby». Le fils de Françoise et Coco et petit fils de Georgette et «Gaby».
Trois générations se sont ainsi succédé derrière ce comptoir ouvert un 5 octobre. Françoise avait six ans et elle s’en souvient comme si c’était hier. «Mon père travaillait alors à la Brasserie des sports, sur l’avenue Victor-Hugo, et continuait à travailler à L’ambiance, qui était un dancing, situé là où il y avait le Loft, au Faubourg.»
Cette famille est sans nul doute à Rodez la plus ancienne encore présente derrière le même comptoir. « Sur la place, il y a la Civette, qui était tenue par les grands-parents de l’actuelle patronne, sinon, tout a changé... Et moi, je n’ai pour ainsi dire jamais bougé de cette place », résume Françoise.

Tous ceux qui franchissent le pas-de-porte du Gaby, elle les connaît. Ou presque. Si ce n’est le père ou le grand-père! «J’aime bien les gens, leur histoire, leurs racines, c’est vrai», sourit-elle... Un client entre et elle glisse: «C’est lui qui a peint les lettres Bois et Charbons au sommet de la façade de l’immeuble Balard qui est en face». «C’était au milieu des années 50, je n’avais pas encore fait l’armée» acquiesce le client. « T’avais pas le vertige?» «Pas encore... ».

La cour des miracles

Tous les matins, à 7heures, et à 6heures les jours de marché, Françoise fait ses premiers cafés. Et donne le «La» de la journée que Fredo se chargera de clôturer. Certes, en soixante ans, beaucoup de choses ont changé. Si le marché du samedi était déjà présent à leur arrivée, la place, elle, n’était pas encore le grand parking d’aujourd’hui. «Il y avait des bancs, sous les acacias, jusqu’à ce qu’ils les coupent et plantent des tilleuls.» Et les foires assuraient quelques journées épiques. «De même, autrefois, la rue de l’Embergue, c’était un peu la cour des miracles», sourit Françoise.
Mais le café est resté. Son ambiance aussi. Même après avoir été transformé de fond en comble en 1975, au terme de deux mois et demi de travaux. «Comme l’a dit l’autre jour à la télé, celui qui a fait les brèves de comptoir, le café est avant tout un lieu de vie sociale.»

Une manière de dire aussi que l’on ne s’improvise pas cafetier. Le meilleur des apprentissages étant peut-être d’y tomber quand on est tout petit. En tout cas, au Gaby, c’est ce que l’on trouve de magnifique!
 

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