Rodez veut mettre la gomme contre le chewing-gum

  • Les panneaux aux smileys ont leur limite dans la lutte contre le chewing-gum.
    Les panneaux aux smileys ont leur limite dans la lutte contre le chewing-gum. José A. Torres
Publié le
S. O.

Civisme. Jeter son chewing-gum par terre peut paraître anodin. Pourtant, ce geste contre lequel la Ville tente de lutter, par tous les moyens, revient cher aux contribuables et défigure les trottoirs.
 

Nul ne l’ignore plus : Christian Teyssèdre, le premier magistrat de Rodez, tient à la propreté de sa ville et surtout à celle de la place d’Armes et de l’esplanade des Rutènes, comme à la prunelle de ses yeux. Il s’est même dit prêt à poursuivre en justice les agriculteurs, suite à la manifestation du 19 septembre qui a laissé des traces sur le sol face au multiplexe.

Mais si la mairie peut - légitimement - appeler au civisme et sanctionner les contrevenants, comment peut-elle lutter efficacement contre le chewing-gum jeté par terre ? Cette friandise collante que d’aucuns abandonnent par terre sans même y penser est un véritable fléau pour les villes et leurs services techniques.
La municipalité ruthénoise avait d’ailleurs décidé récemment de réagir en mettant en place des panneaux aux couleurs pétillantes, décorés avec des smileys. Une solution qui a ses limites car elle ne peut fonctionner qu’avec la bonne volonté des consommateurs, acceptant de coller leurs vieux chewing-gums sur ces panneaux.

« Nous sommes en train de réfléchir à d’autres solutions, même si aujourd’hui, nous sommes conscients qu’il n’y a pas de réponses miracles, à cette grande problématique », explique-t-on du côté de la mairie. En attendant ces solutions, le personnel des services techniques continuera donc à décoller ces nombreuses taches noires parsemant l’esplanade et les trottoirs (surtout à l’angle de l’avenue Victor-Hugo et de la rue Béteille) avec des jets d’eau puissants.

Cette solution plutôt efficace a un coût important (mais pas chiffrable) pour la ville puisqu’il faut en effet compter deux minutes avant de pouvoir décoller un morceau de gomme à mâcher. L’on imagine immédiatement le coût pour maintenir les trottoirs propres, surtout quand ces morceaux de friandises se comptent en milliers. Les Français sont les deuxième machouilleurs au monde après les Américains, qui en consomment 15 milliards d’unités par an. Une grande partie de cette matière à base de gomme finit donc sur les trottoirs des villes. Il lui faudra alors six ans avant qu’elle ne disparaisse du paysage. Il ne reste plus aux Ruthénois qu’à adopter le chewing-gum biodégradable, inventé par des chercheurs anglais, pour garder leur ville propre !

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?