Aux Trois mulets à Rodez, la famille Loustalet veut jeter le tablier

  • La famille a mis en vente le fonds de commerce, mais le restaurant ne ferme pas.
    La famille a mis en vente le fonds de commerce, mais le restaurant ne ferme pas. José A. Torres
Publié le
Centre Presse Aveyron

Restauration. Après avoir dirigé l’institution «Aux Trois mulets» durant plus de 42 ans, Colette, aujourd’hui âgée de 73 ans, souhaite tourner la page. Elle a récemment mis en vente son restaurant.
 

Contrairement à la rumeur, le restaurant Aux Trois mulets, rue Saint-Cyrice, ne ferme pas. Colette Loustalet et son fils Franck continueront à recevoir les clients fidèles, et les autres, autour de leurs spécialités, le temps de trouver un acheteur.
Car cela est vrai, en revanche, Colette, présente depuis plus de 42 ans dans le restaurant, a mis son fonds de commerce en vente. «J’arrive à un âge où je veux tourner la page de la restauration. Nous avons beaucoup travaillé avec mon mari, Bernard, à faire la réputation de ce restaurant », souligne Colette, aujourd’hui âgée de 73 ans. Elle jettera donc le tablier dès qu’un nouvel acquéreur se fera connaître. «Nous avons mis le restaurant dans trois agences spécialisées», ajoute la restauratrice.

Nul doute que ce restaurant trouvera un acheteur. Mais pas n’importe lequel, espère encore la famille Loustalet qui aimerait conserver le charme des lieux et la cuisine traditionnelle qui a régalé tant de papilles depuis quatre siècles.
Aux Trois mulets est en effet considéré comme une institution à Rodez, d’abord par son ancienneté et ensuite par ses spécialités qui ont largement contribué à sa réputation -foie de veau en persillade et surtout la côte de veau aux morilles- sans oublier ses frites maisons. «J’ai toujours épluché les patates», jure Colette Loustalet, en montrant ses doigts, abîmés par le labeur.

Le bandit de grands chemins
L’histoire de ce restaurant a en effet fasciné plus d’un Ruthénois. Elle est d’ailleurs écrite, sur un parchemin reconstitué et accroché en bonne place au mur de l’auberge. La famille Loustalet la connaît par cœur et la raconte volontiers aux curieux. Cette histoire remonte au 26 mars 1754. Ce jour-là, un attroupement se forme, rue Saint-Cyrice, dans les environs de l’auberge des Trois mulets, repaire de brigands. Mandrin, jeune chef de contrebandiers, «connus dans les Alpes et en Suisse», raconte la légende, impressionne la foule par sa présence.

Malgré les gardes de sa majesté et les forces de police à ses trousses, Mandrin réussit à forcer un entrepôt de tabac, rue Saint-Just. Il le débita en toute quiétude, rue Saint-Cyrice, où se tenaient à l’époque de nombreuses foires. L’opération lui prit 24heures et lui rapporta 4000 francs. Une fabuleuse somme qui lui permit de se sustenter et de faire bonne chère, avec ses compagnons de route, à l’auberge des Trois mulets.
Cette chronique qui a fait l’histoire du lieu pourrait bien continuer si le futur acquéreur se trouvait être un amoureux de vieilles pierres -le restaurant datant de l’époque a conservé son cachet- et surtout de la bonne cuisine traditionnelle.

 

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