Damas considère toute intervention turque en Syrie comme une "agression"

  • De la fumée s'élève au-dessus de la ville syrienne Ain al-Arab, nommée Kobane par les Kurdes, vue depuis Suruc dans la province Sanliurfa, à la frontière entre la Turquie et Syrie  le 3 octobre 2014
    De la fumée s'élève au-dessus de la ville syrienne Ain al-Arab, nommée Kobane par les Kurdes, vue depuis Suruc dans la province Sanliurfa, à la frontière entre la Turquie et Syrie le 3 octobre 2014 AFP - Bulent Kilic
Publié le
Centre Presse Aveyron

Damas considère toute intervention militaire turque en Syrie comme une "agression", a estimé vendredi le ministère des Affaires étrangères, au lendemain de la résolution du Parlement turc autorisant l'armée à intervenir en Syrie et en Irak contre l'organisation Etat islamique (EI).

"La politique déclarée du gouvernement turc représente une véritable agression contre un Etat membre des Nations unies", a indiqué le ministère cité par la télévision d'Etat.

Le Parlement turc a voté jeudi soir à une large majorité un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur d'Ankara qui autorise son armée à intervenir en Syrie et en Irak contre l'EI et à accueillir sur son territoire des troupes étrangères qui participeraient à une opération militaire.

Cette politique représente une "violation flagrante de la charte des Nations Unies qui stipule le respect de la souveraineté nationale des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures", a indiqué le ministère dans des lettres adressées au patron de l'ONU Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité.

"La communauté internationale et en particulier le Conseil de sécurité doivent agir pour mettre un terme aux aventures des dirigeants turcs qui représentent une menace à la sécurité et à la paix mondiale", poursuit le ministère.

Les déclarations syriennes interviennent également après celle du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu ayant affirmé que la Turquie fera "tout ce qu'elle peut" pour empêcher les jihadistes de l'EI de prendre le contrôle de la ville frontalière syrienne de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe).

L'offensive lancée il y a deux semaines par l'EI sur la région de Kobané à majorité kurde a provoqué l'exode d'au moins 186.000 réfugiés vers la Turquie.

Le gouvernement turc, ancien allié de Damas, soutient depuis 2011 l'opposition et les rebelles contre le président Bachar al-Assad, provoquant l'ire du régime syrien.

Source : AFP

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