Mondial de basket: France-Etats-Unis, un exploit sinon rien

  • L'équipe de France à l'issue de sa victoire face au Canada en phase de groupe du Mondial, le 30 septembre 2014 à Istanbul
    L'équipe de France à l'issue de sa victoire face au Canada en phase de groupe du Mondial, le 30 septembre 2014 à Istanbul AFP/Archives
  • La pivot américaine Brittney Griner, sous le maillot de Phoenix Mercury, s'échauffe avant d'affronter Chicago Sky en finale WNBA, le 9 septembre 2014 à Phoenix La pivot américaine Brittney Griner, sous le maillot de Phoenix Mercury, s'échauffe avant d'affronter Chicago Sky en finale WNBA, le 9 septembre 2014 à Phoenix
    La pivot américaine Brittney Griner, sous le maillot de Phoenix Mercury, s'échauffe avant d'affronter Chicago Sky en finale WNBA, le 9 septembre 2014 à Phoenix AFP/Archives - Christian Petersen
  • Valérie Garnier, la sélectionneuse de l'équipe de France replace ses joueuses face au Brésil, le 1er octobre 2014 à l'Ankara Arena
    Valérie Garnier, la sélectionneuse de l'équipe de France replace ses joueuses face au Brésil, le 1er octobre 2014 à l'Ankara Arena AFP
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Centre Presse Aveyron

La France est condamnée... à se surpasser pour survivre contre les Etats-Unis, la meilleure équipe de la planète, en quarts de finale du Mondial-2014 dames de basket, vendredi (20h15) à Istanbul.

Même si l'affiche est superbe, les vice-championnes olympiques et d'Europe auraient préféré éviter les étoiles américaines, qui écrasent tout sur le passage depuis le début de la compétition.

Huit fois titrée en championnat du monde, la Team USA a remporté les cinq dernières éditions des JO, surclassant au passage la France (86-50), en finale à Londres en 2012.

"On était tellement contentes d'être sur le podium que l'on était déjà sur une autre planète en finale. Cette fois-ci, ce sera différent. On jouera le tout pour le tout pour essayer de décrocher une place en demi-finales", affirme l'arrière Emilie Gomis, l'une des quatre rescapées de cette rencontre avec la capitaine Céline Dumerc, Sandrine Gruda et Endy Miyem.

Ce serait un immense exploit. Mais, après tout, pas une "première": les "Braqueuses" n'ont-elles pas déjà battu récemment les Américaines, leur infligeant leur première défaite en match officiel depuis huit ans?

- La menace Griner -

C'était quelques jours avant le Mondial, certes en match de préparation, à Paris (76-72), où Gruda avait illuminé la rencontre de toute sa classe (26 points, 15 rebonds).

"Cela rend la tâche des Françaises encore plus compliquée parce que cela augmentera la méfiance et la vigilance des Américaines", estime Vincent Collet, qui avait guidé les basketteurs français vers une victoire inespérée contre l'Espagne, à Madrid en septembre, en quarts de finale de la Coupe du monde.

Mais le contexte était différent car les Bleus avaient préalablement perdu de 24 points en poule contre les Espagnols et avaient pu jouer sur l'effet de surprise.

Attendues, leurs homologues féminines devront toutes se sublimer face à l'épouvantail U.S, renforcé depuis par l'intérieure Brittney Griner. Avec sa taille immense (2,03 m), la pivot de Phoenix présente la particularité de pouvoir dunker et sera la menace N.1 sous le cercle dans ce match où le danger viendra de partout.

"On ne prend pas cette rencontre comme une revanche mais tout simplement comme une occasion de montrer notre meilleur niveau de jeu", souligne Griner, les yeux rivés vers le titre.

"Avoir des joueuses d'un aussi bon niveau en face donne envie de relever le challenge", affirme Endy Miyem, qui a fait son retour dans les rangs tricolores mercredi face au Brésil (61-48), après une blessure au mollet gauche.

- Se désinhiber -

"Cela va être dur mais c'est ce qui rend le match encore plus excitant, souligne l'intérieure de Bourges. Elles sont favorites mais il y a quelque chose à tenter. On les a déjà battues, certes dans un contexte particulier, mais j'ai envie de croire que cela peut se reproduire".

Pour espérer un nouvel exploit, la France devra livrer le match parfait dans tous les secteurs. Pour le sélectionneur Valérie Garnier, cela passera "par ce que l'on sait faire, c'est à dire défendre, prendre les rebonds, essayer de contrôler le match quart-temps par quart-temps en ne prenant pas d'éclat immédiatement".

"Il faudra jouer sans complexe et ne pas les regarder jouer, pour ne pas regretter", renchérit Gomis, qui espère que ce match va désinhiber son équipe.

Car, si la France a fait preuve de dureté défensive en barrage contre le Brésil, elle s'est montrée timorée au niveau offensif depuis le début du Mondial, à l'image d'une Céline Dumerc qui n'a pas marqué énormément de points (5,8 en moyenne en quatre matches).

Le duel contre les Etats-Unis, où la France n'aura rien à perdre, sera justement une bonne occasion de "lâcher les chevaux".

Source : AFP

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