Intempéries de fin septembre: facture de 320 millions d'euros pour les assureurs

  • Les dégâts provoqués par les intempéries à Alès, le 20 septembre 2014
    Les dégâts provoqués par les intempéries à Alès, le 20 septembre 2014 AFP/Archives - Sylvain Thomas
  • Un pompier déplace des meubles d'une maison touchée par les inondations à Alès, le 20 septembre 2014
    Un pompier déplace des meubles d'une maison touchée par les inondations à Alès, le 20 septembre 2014 AFP/Archives - Sylvain Thomas
Publié le
Centre Presse Aveyron

Les fortes intempéries tombées sur le sud de la France durant la seconde quinzaine de septembre vont coûter 320 millions d'euros aux assureurs, une facture qui s'ajoute à celles des autres événements climatiques survenus au cours des derniers mois.

Les départements du Gard, de l'Aveyron et de l'Hérault avaient été particulièrement touchés par les orages, la pluie, la grêle et des inondations, qui ont entraîné la déclaration d'environ 70.000 sinistres, a précisé l'Association française de l'assurance (Afa), qui regroupe les deux principales fédérations du secteur, dans un communiqué.

Lors d'une communication mercredi en Conseil des ministres, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que l'état de catastrophe naturelle était reconnu pour 109 communes du Gard et de l'Hérault, concernant les inondations des 29 et 30 septembre.

Un arrêté ministériel doit être publié prochainement.

La semaine passée, le patron d'Allianz France, Jacques Richier, avait évoqué une fourchette nettement supérieure, de 500 à 600 millions d'euros, sur BFM Business.

L'assureur a souligné auprès de l'AFP que son estimation portait en réalité sur le coût des intempéries dans le sud de la France depuis la Pentecôte, en juin dernier.

Plusieurs épisodes pluvieux de forte intensité ont récemment touché cette zone, notamment depuis mi-septembre.

Dans la nuit du 17 au 18 septembre, des intempéries avaient coûté la vie à quatre personnes dans un camping de Lamalou-les-Bains (Hérault) et à une septuagénaire dans l'Aveyron.

Fin septembre, Montpellier et plusieurs dizaines de communes avoisinantes avaient subi une inondation majeure, entraînant la prise en charge de 4.000 "naufragés".

Cette semaine, encore, des trombes d'eau sont tombées sur l'Hérault dans la nuit de lundi à mardi, occasionnant des dégâts importants, mais non pris en compte dans l'estimation publiée mercredi par l'Afa.

"Après les intempéries du mois de septembre, l'Hérault est de nouveau touché par des inondations. Les assureurs restent mobilisés", ont souligné Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA) et Pascal Demurger, président du Groupement des entreprises mutuelles d'assurance (Gema), cités dans le communiqué.

Dans un communiqué séparé, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a évalué à un montant compris entre 100 et 200 millions le coût des intempéries qui ont touché la région de Montpellier du 28 au 30 septembre.

Cette évaluation correspond à la charge de sinistre des assureurs dans le cadre du régime des catastrophes naturelles.

La CCR avait déjà estimé à un coût compris entre 90 et 160 millions d'euros les événements météorologiques de la mi-septembre dans cette même région.

Les dégâts causés par l'eau rentrent dans la couverture liée au régime des catastrophes naturelles. Pour être activé, ce régime nécessite la publication d'un arrêté ministériel de catastrophe naturelle définissant la zone concernée.

Les assureurs indemnisent alors les sinistres et bénéficient eux-mêmes d'une couverture assurée par la CCR, établissement détenu par l'Etat qui bénéficie d'une garantie publique.

Plusieurs épisodes importants de dégâts liés à la météo sont survenus en France depuis un an, notamment des orages de grêle de début juin (pour un coût d'environ un milliard d'euros) et la tempête Dirk en Bretagne fin 2013 (environ 200 millions d'euros).

Pour mieux appréhender ce genre de phénomène, l'Etat, la Caisse centrale de réassurance et le secteur de l'assurance ont mis sur pied en 2012 l'Observatoire national des risques naturels via une convention de partenariat.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?