Marine Haupais : « À Rodez, il n’y a pas de princesses »

  • Brassard de capitaine lui ceinturant le bras gauche, Marine Haupais guide ses (jeunes) partenaires.
    Brassard de capitaine lui ceinturant le bras gauche, Marine Haupais guide ses (jeunes) partenaires. Jean-Louis Bories / Centre Presse Aveyron
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Aurélien Parayre

Football. Alors que son équipe reçoit Juvisy, un des ogres du championnat, ce soir (19h) à Paul-Lignon, la défenseur ruthénoise doit être un exemple, sûr et en dehors du terrain. À 22 ans, celle qui est passée par Clairefontaine a été élue «cadre» de l’équipe. Statut qui colle à son caractère.

Son débit de parole ne laisse place à l’hésitation. À l’image de ce que doit être son jeu sur le rectangle vert. Auteure d’un début de saison étonnant, là aussi à l’instar de son équipe capable du pire comme du meilleur, Marine Haupais a hérité d’une lourde tâche. Celle de remplacer une « Rafette historique », Séverine Cabec (arrêt), au poste de... défenseur-capitaine.

"Ce sont les filles qui, durant la préparation, ont élu Marine capitaine et Flavie (Lemaitre), Audrey (Cugat) et Marine, cadres de l’équipe", explique le coach Nicolas Bach avec qui ces trois joueuses-là entretiennent une communication privilégiée. À 22 ans, voilà donc la native de Mont-Saint-Aignan, en Haute Normandie, propulsée chef de meute.

Marine Haupais : « À Rodez, il n’y a pas de princesses »

Un statut qui colle à son caractère de meneuse. Elle qui a le sens des responsabilités et de l’engagement. D’ailleurs, en plus d’évoluer en D1, elle travaille au sein du District de l’Aveyron notamment en tant que responsable départemental de la féminisation et du football en milieu scolaire. "Mon projet professionnel est très clair et il m’apporte de la stabilité", explique celle qui dit aussi en toute lucidité qu’elle "ne vivra très probablement jamais de la pratique du foot". Mais elle sait aussi que le ballon, elle adore ça "depuis toute petite". Alors en plus de jouer et de travailler pour, elle étudie (déjà) pour acquérir le BMF, sésame pour entraîner.

Oui, elle n’a que 22 ans, mais les pieds bien sur terre. Ancienne de l’INF Clairefontaine et de l’équipe de France U17, elle a débarqué à Rodez à l’été 2012 pour "gagner du temps de jeu en D1". Élodie Woock, coach d’alors, lui avait ainsi fait une proposition. Et son successeur ne le regrette visiblement pas : "Elle fait beaucoup d’efforts notamment sur son exemplarité. Elle est capable d’être motrice, notamment vis-à-vis des jeunes, elle propose des choses, fait preuve d’initiatives." Revers de la médaille, la gestion de sa double casquette - défenseur-capitaine - est parfois (encore) délicate.

Comme face à Metz (défaite 1-2) où, pourtant d’abord buteuse, elle n’a pas su remobiliser les siennes après l’égalisation et la sortie sur blessure de Lemaitre. "Vu ma bourde (qui a amené un but de Metz, NDLR), je me voyais mal gueuler sur les filles, même si j’aurais dû montrer l’exemple." N’allez pas croire pour autant que l’accident a été classé sans suites. "Il y a eu des discussions avec et sans le coach. Le groupe vit très bien ensemble en dehors du terrain mais on avait du mal à retrouver ça sur le terrain. Chacune s’est remise en question. À Rodez, il n’y a pas de princesses. On ne vient pas ici pour l’argent, mais pour jouer en D1."

De quoi retrouver des valeurs fortes et ainsi performer à Montpellier le week-end suivant. Bis repetita face à Juvisy 

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