Barrage dans le Tarn : Mélenchon dénonce un "défaut de dialogue"

  • Le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé samedi un "défaut de dialogue".
    Le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé samedi un "défaut de dialogue". AFP
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Centre Presse Aveyron

Tarn. Le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé samedi un "défaut de dialogue" lors d'une visite du chantier contesté du barrage de Sivens (Tarn), où un millier d'opposants était réuni.

Le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé samedi un "défaut de dialogue" lors d'une visite du chantier contesté du barrage de Sivens (Tarn), où un millier d'opposants était réuni.

"Il y a un grand défaut de dialogue. Il faut arrêter la mise en oeuvre de ce projet et que le débat puisse avoir lieu. La sagesse serait que les discussions reprennent. Et pourquoi pas en faire une sorte de référendum local lors des prochaines élections" départementales et régionales de 2015, a déclaré M. Mélenchon. Le dirigeant du Front de gauche a estimé que le rapport d'experts, commandité par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal et qui doit être rendu public la semaine prochaine, "peut faciliter la reprise des discussions".

Il s'est félicité de "la mobilisation" contre un tel projet, qui montre, selon lui, que "de plus en plus de gens qui n'ont rien à voir avec la campagne commencent à lutter pour l'environnement". M. Mélenchon participait à un des nombreux rassemblements d'opposants qui ont été organisés depuis le 1er septembre et le lancement du déboisement du site en vue de la construction de la retenue d'eau.

Un rassemblement largement pacifique

Des échauffourées sporadiques entre opposants et gendarmes continuent régulièrement à se dérouler sur le chantier, encore occupés par des militants, même si la zone humide riche en biodiversité que défendent les opposants est déjà presque entièrement détruite. "C'est vrai que nous sommes impressionnés pas tous les travaux qui ont déjà été engagés", a reconnu M. Mélenchon. "Mais il n'est jamais trop tard", a-t-il dit, appelant à un gel du chantier. Le dirigeant du Front de gauche, ainsi que le député écologiste José Bové, ont été chahutés à leur arrivée par un petit groupe de jeunes gens, qui leur ont jeté des oeufs et des yaourts tout en scandant des slogans hostiles.

Le rassemblement est cependant resté largement pacifique, réunissant de nombreuses familles pique-niquant sur une prairie proche du chantier, tandis que les forces de l'ordre sont restées à l'écart. Le projet de barrage-réservoir d'1,5 million de m3 d'eau stockée est porté par le conseil général du Tarn. Ses partisans assurent qu'il est indispensable pour irriguer les terres agricoles alentour et qu'une autre zone humide sera recréée. Les opposants contestent la destruction déjà quasi-effective de la zone humide et dénoncent, sur le fond, un modèle d'agriculture irriguée intensive, selon eux dépassé. Deux opposants suivent une grève de la faim depuis une cinquantaine de jours, en signe de protestation.

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