Assises de l''Aveyron : reprise demain du « festival des menteurs »

  • Le président Régis Cayrol.
    Le président Régis Cayrol. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

"Moi je cherche à comprendre, et je n’en prends pas le chemin... " C’est l’aveu du président de la cour d’assises de l’Aveyron, Régis Cayrol, lancé vendredi dans la salle où se déroule le procès des dix-huit accusés dans l’affaire du décès de Jean-Ronald d’Haïty. A l’accusé, Aziz Boukhari, qu’il avait en face de lui, il a glissé: "Nous sommes dans un festival de menteurs. Tout le monde cherche la réponse la moins dangereuse pour lui... " 

Et comme c’est souvent le cas depuis le début de ce procès, c’est à l’ensemble des accusés que s’adresse ce type de phrases. Elle témoigne de toute la difficulté pour la cour à démêler les fils de cette funeste soirée du 8 mai 2010. Peur de représailles, souvenirs effacés par le temps et policiers ou magistrats qui n’auraient pas fait leur travail sont des arguments qui sont aussi bien revenus dans la bouche de Morad Laanizi, jeudi, que d’Aziz Boukhari vendredi. Les propos de ce dernier étaient pourtant très attendus. Depuis le début, il affirme n’être entré dans l’immeuble de la Place Foch que pour s’assurer que son petit frère n’était pas de la partie. Mais, à sa charge, une trace de son sang a été trouvée dans la cage d’escalier. "Je ne me l’explique pas moi-même. Les policiers ont regardé mon corps, ils n’ont rien trouvé également qui puisse l’expliquer" lance Aziz Boukhari.

C’est dire si le procès frôle parfois le surnaturel. Et quand on sait qu’il a fallu trois quarts d’heure au juge Cayrol pour faire admettre à cet accusé du jour, et du bout des lèvres encore, que les personnes présentes dans l’immeuble avaient effectivement le visage caché et, pour le moins, tenaient des bâtons dans les mains... "Mais je ne peux pas dire qui y était là" a averti l’accusé. "Ça, je m’en doutais..." lui a répondu l’avocat général. Mardi, pour la reprise des débats, seront entendus Khalid Kharimi et Abdalamlik Taghouzi. Avec l’espoir pour la cour d’assises d’avancer un tout petit peu dans cette affaire. [SIG]ph.r.

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